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5. Une promesse de plan d’eau peu crédible

C’est à juste titre que certains ont fait remarquer qu’il y en a déjà un en Durance et que nous ne l’avons jamais utilisé. On nous propose à présent d’en créer un autre !

Ce plan d’eau tiendra-t-il les promesses annoncées ?

L’exemple de celui d’Aramon, non évoqué par le dossier Redland, est pourtant intéressant, mais c’est Peyrolles, où le contexte hydraulique est très différent, qui sert de référence !

Le lac d’Aramon est moins connu et pour cause, il est "réservé" à la pêche, ou plutôt ce "trou à m....", comme disent les aramonais, est ignoré tout simplement.

Ignoré car non aménagé, non aménagé car ses eaux sont douteuses, douteuses parce que ce trou de plusieurs hectares laissé par le Rhône a la même configuration que notre futur lac : une qualité qui le fait réserver à des "cures ferrugineuses" et à la production d’algues de belles dimensions ! Redland parle des risques de ce genre pour la gravière sous le terme d’eutrophisation. Cela signifie asphyxie et mort du lac par absence d’entretien et devinez qui va être responsable de l’entretien ?

Quand on connaît les moyens financiers de la ville d’Aramon, on peut s’étonner que ce lac ne soit pas aménagé...

Quand on connaît les moyens de notre village, que ferons-nous d’un tel "trou à gadoue" heureusement très éloigné du village ?

De plus en cas d’inondations, il est en première ligne avec ou sans activités de loisirs...

Mais pour faire un camping, il faut une eau de baignade de qualité et là, on sait déjà qu’il y a problèmes... Or à regarder de près le dossier Redland, on constate qu’il développe longuement le magnifique plan d’eau qu’il laissera, en limitant ses possibilités à trois aspects seulement : pêche, parking, promenade... comme à Aramon !

Le reste est à étudier et du ressort de la ville de Barbentane. La condition, maintes fois répétée pour ceux qui ne sauraient pas lire et pour se couvrir de toute éventualité, est que le lac soit entretenu par le propriétaire, c’est à dire qu’il faudra surveiller, faucarder, nettoyer, ramasser, élaguer, dénitrifier peut être..., et même, dit le document 7 B page 83, réoxygéner..., tout cela aux frais de la Commune, bien évidemment, mais sans que le coût d’un tel entretien soit évoqué !

Redland doit pourtant bien avoir une idée de la facture ! Et sans cela il n’y pas de lac, ni de baignade, ni de zone de loisirs... Plus loin page 173, le même document insiste : "le responsable du plan d’eau est le propriétaire qui doit entretenir - conserver - surveiller sous peine de mort du plan d’eau et de son eutrophisation" ! Nous sommes bien avertis...

D’un côté, promesse d’activités multiples (aux frais de la Commune), de l’autre, oubli des coûts et des conditions sanitaires pour les réaliser (nature des eaux qu’on nous prépare, caractère de zone inondable du lieu...), ou administratives (le Préfet acceptera-t-il une activité importante en zone inondable ou dans des eaux douteuses ?).

Il s’agit d’une campagne publicitaire équivoque.

Lac et camping sont des promesses fallacieuses car elles supposent tellement de contraintes qu’elles sont d’avance condamnées, comme l’autre plan d’eau, à des élucubrations municipales.

La seule assurance, c’est un trou d’eau de qualité douteuse, ou une étendue de gadoue non filtrée par les graviers, tufs, alluvions enlevées, et comblée, sur des ha et 22 m de fond, avec les limons de surface prélevés à côté !

Un charmant marécage et une menace écologique ?


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