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4. La qualité des eaux pose déjà problème dans le dossier Redland

Le document 7 B page 96 affirme : "qu’il y a risque de pollution de la nappe par le plan d’eau en cas de crues...". La qualité des eaux du village n’a pas besoin de cela.

Considérons en effet d’abord celles qui sont décrites dans le dossier gravière :
- Du Rhône chargées en phosphore et de bien d’autres choses,
- De la Durance, dont la qualité est dite médiocre (document 7 A page 10 et 11),
- Du contre-canal : Eaux des lonnes de Barbentane et Rognonas qui recueillent engrais, pesticides... agricoles, les goudrons et poussières des routes, les eaux domestiques ou d’épuration... ; Eaux du surplus de Courtine et Canal Puy où se cumulent les détergents domestiques et les rejets de la zone industrielle (annexe 12) ; Eaux d’écoulements des terres, chargées de nitrates durant leur parcours, ou de résurgences de nappes inférieures ; Et s’y ajoutent celles, oubliées dans le dossier, des ruissellements de notre décharge sauvage qui vont détériorer le quartier pendant encore de nombreuses années.

Eaux riches en fer et manganèse où l’oxygène est si rare, les algues si nombreuses, que la qualité des eaux est profondément détériorée.

Puis celles que nous connaissons déjà :
- Des quartiers non reliés au réseau d’assainissement, comme Réchaussier et Chinquine, régulièrement objet de polémiques avec la D.A.S.S. du fait des pollutions domestiques, puis des infiltrations qui atteignent les nappes les plus proches de la surface, et de Terrefort, si chargées en nitrates que la D.A.S.S. interdit à la Maison Familiale d’en consommer.
- Des quartiers en zone inondable chargés d’éléments ferrugineux car les eaux des nappes courent sur d’anciens lits de cailloux de Durance riches en fer, manganèse..., sans oublier les nitrates et pesticides en tout genre que l’agriculture distribue allègrement et que le sol doit absorber.
- Du quartier et de la Lonne proches de la station d’épuration actuelle où, en période de pluies, le réseau d’assainissement "reçoit à tort des eaux pluviales", déborde, évacue le surplus polluant dans la Lonne et donc dans les nappes.

Plus la construction et les parkings se développent, plus les eaux sont chargées de poussières, goudrons... qui s’accumulent dans les écoulements. Le lavage en surface rend nos rues propres, mais entraîne une profonde dégradation en sous-sol qu’on peut refuser de voir jusqu’au jour où l’accumulation produira des catastrophes.

Les eaux en général se dégradent et le lac de la gravière va en bénéficier !

La gravière va creuser jusqu’au rocher, c’est-à-dire à une profondeur de 20 à 22 m, et le dossier n’évoque pas la possibilité de mettre ainsi en communication toutes les nappes phréatiques du village : celles qui sont situées à 3,5 m comme à 16 m. Chaque nappe est séparée de la suivante par un socle de tuf imperméable. Isolement qui va sauter dans la gravière. Que va provoquer ce mélange des eaux entre nappes, dont les plus hautes sont polluées, et qui n’auront plus le filtre naturel des couches intermédiaires ?

Il faut déjà aller chercher l’eau profondément jusqu’à 15 m dans certains quartiers, pour éviter les problèmes évoqués. Et si les nombreux forages individuels mettent de plus en plus en contact les différentes nappes, la gravière va les mettre toutes en relation, les mélanger et poser à l’avenir des complications pour la qualité des eaux et les nappes où nous puisons l’eau indispensable à la vie.

Adossée au rocher ouest et posée sur un socle rocheux, la gravière n’aura aucune issue naturelle pour ses eaux, sinon par le haut avec le contre-canal. Elle va donc constituer un gigantesque puits fermé dans lequel les nappes venant de l’Est vont s’écouler directement, se mélanger et remonter, en période de pluie, avec des risques aggravés d’interpollution.

En effet, Redland l’avoue, la qualité des eaux de Durance est aussi médiocre que celle des écoulements de surface et ce sera un des plus gros problèmes insolubles de la gravière. La qualité des eaux du village, déjà dure et minéralisée, ne va donc pas aller en s’améliorant malgré une nouvelle station d’épuration. Les nitrates, M.E.S., fer ou manganèse sont là. La cuvette dans laquelle nous baignons et puisons notre eau est à la veille de problèmes importants si des modifications interviennent négativement et si rien n’est fait pour inverser la tendance dans tous ses aspects. Nous n’en prenons pas le chemin et les risques de dégradation de la qualité des eaux par la gravière sont réels.

Il ne faut donc pas compter sur elle pour améliorer l’état des eaux du village, au contraire, le non-renouvellement des eaux du plan d’eau, l’importance des nitrates et des algues qu’ils favorisent, les rendent définitivement impropres à la consommation, à moins de dépenses faramineuses hors de portée des finances communales, pourtant évoquées dans le dossier comme la garantie de la qualité à venir !

Redland promet en effet que nous allons dépenser sans compter...


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