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LEO les suites

Le calendrier des évènements autour de la LEO

JUIN 2011

La LEO, ce bel ouvrage, en surface…

Ils ont tenu huit mois dans une maison en péril à cause de la LEO, ils vont devoir tenir encore un peu !
L’administration a-t-elle fini de s’interroger sur l’importance du péril ?
Le maire de Barbentane ayant logé d’abord les enfants d’élus n’a-t-il plus aucun logement au centre ancien à offrir en dépannage ?
Toujours est-il que pour les familles menacées du chemin d’Arles, la situation est toujours grave, même s’ils ont vu passer beaucoup de monde depuis l’inauguration d’octobre 2010 :
➢ La DDE est revenue constater une curiosité du fossé bordant la voie qui, dans sa partie sud, s’écoulait sur lui-même, simple erreur de niveaux qui a nécessité des réparations par la commune !
➢ L’expert chargé par les autorités d’étudier la situation des maisons en péril en décembre 2010 et qui attend toujours d’être payé pour remettre son rapport !
➢ Les services techniques qui ont honoré le rond-point de la route d’Avignon d’un catafalque en tôles voulant représenter l’architecture communale sous Ichartel !
Pagnolades qui prêteraient à sourire, s’il n’y avait risque d’écroulement des habitations, menace sur la sécurité et la vie des familles, lourds dossiers administratifs à constituer, frais d’huissiers et d’avocats à prévoir, difficultés journalières à cause d’une situation causée par d’autres, assis sur leur assurance, qui n’ont aucun remords à attendre confortablement installés dans leur certitude, emploi protégé, fonction et confort, un verdict judiciaire qui ne les concernera plus…
Non assistance à personne en danger de la part de personnes et autorités ayant l’obligation d’intervenir…
Eh, oui, on peut organiser des visites sénatoriales, des inaugurations médiatiques d’oeuvres mécèniques, des tintamarres de discours pompeux, et laisser des barbentanais en danger dans leur propre maison à cause de travaux de haute qualité environnementale approuvée par la municipalité, et même les abandonner face au péril, à l’administration, aux auteurs des travaux incriminés, à la justice à qui on les renvoie pour des années de procédure comme seule solution à leur malheur immédiat !

NOVEMBRE 2010

Des fissures autour de la LEO

Après les sept maisons ou mas démolis pour permettre la construction de la LEO sur le chemin d’Arles, il ne faisait guère de doute que les travaux allaient provoquer de gros dégâts sur les maisons restantes. D’autant plus, que la zone humide a été ignorée, moquée, piétinée, fouillée, bouleversée. Plusieurs habitations du quartier voient aujourd’hui leurs bâtiments se fissurer comme si l’assise du sol avait perdu sa stabilité à la suite du passage des engins, des bouleversements provoqués par les terrassements et surtout des travaux en sous-sol sur les oléoducs à quelques mètres des maisons, déstabilisant les lonnes souterraines et la solidité des terrains. Parmi les familles touchées, M. et Mme Vigne sont en danger car les fissures sont de plus en plus inquiétantes et généralisées, au point que leur maintien sur place est un danger permanent ! Résumons :
- La DDE a imposé aux riverains des années de travaux importants dans des conditions déplorables et défigurer paysages, espaces, environnement malgré les promesses de M. POU son grand technicien communicateur auprès des élus et des populations ;
- Le Conseil Général et Régional ont financé un chantier basé sur des réalités erronées en matière de zone humide que les experts, architectes et cabinets d’étude ont découvert au fur et à mesure des travaux, creusant un budget public extensible dans l’eau jaillissant par surprise, sous le regard atterré des riverains ;
- Des élus locaux : Ichartel, Reynès, Roig, n’ont eu de cesse de défendre le projet sans jamais douter et dans une confiance totale envers DDE et experts, au point d’en réclamer deux nouvelles tranches alors que la première pose déjà problèmes pour avoir voulu une route sous la voie ferrée plutôt que dessus, malgré des conséquences environnementales durables annoncées par la mairie de Rognonas et les associations, très critiquées pour leurs positions ;
- Les riverains vont devoir en supporter les effets dommageables et la famille Vigne, qui ne demandait rien d’autre que de vivre tranquillement dans sa maison et le quartier, voit son existence gravement perturbée : Risque d’écroulement de l’habitation, menace sur sa sécurité et sa vie, dossiers administratifs complexes à constituer, frais d’huissiers et d’avocats, difficultés quotidiennes inhérentes à une situation causée par d’autres qui attendront le verdict d’une justice dans quelques années…
Une galère journalière qui gâche l’existence d’une famille alors que les responsables politiques parlent de trouver une solution sans reconnaître leurs erreurs, leurs contrevérités, leurs ignorances des réalités et leurs surdités. Prêts à recommencer !
La mairie de Barbentane propose de reloger la famille en maison de retraite pour éviter le péril redouté !
La LEO est vraiment un bel ouvrage, en surface…

OCTOBRE 2010

Inauguration de la LEO le 8 octobre

Après 22 ans de réflexion et de travaux, l’inauguration de la première tranche de la LEO (Liaison Est-Ouest) a eu lieu. Une 2x2 voies de 3,8 km avec un viaduc sur la Durance de 740 m reliant le quartier de l’Escapade à Barbentane au quartier Courtine en Avignon.
Deux avantages à cette réalisation : Faciliter l’accès en Comtat et surtout à sa gare TGV pour les 5 000 habitants du Nord BDR depuis Arles qui, journellement, entrent en Vaucluse et ont un pont de plus à leur disposition ; Diminuer la circulation des poids lourds dans le centre de Rognonas. Sans les autres tranches non financées, cette réalisation ne sert guère les Vauclusiens car les anciens bouchons périphériques sont déplacés dans Avignon pour cause de liaisons interrompues. Les grosses entreprises et transporteurs vont donc faire pression pour les obtenir car ils sont les grands perdants.
Les inconvénients ne changent pas : Nappes phréatiques gravement perturbées, environnement dégradé, zone humide non respectée, passage en dessous de la voie SNCF source de difficultés à venir, travaux souterrains menaçant réseaux et écoulements, absence de perspective de rééquilibrage des zones d’emplois et d’urbanisations entre régions, vision uniquement à court-terme de la part des autorités, incohérences routières et urbanistiques…

Ce sont donc des autorités déçues qui ont inauguré une partie très contestée d’un circuit tronqué. Personne n’a caché sa déception : Marie-Josée regardait Bernard qui l’assure de son entier soutien au moins jusqu’au pont, Jean-Louis observait Marie-Josée dont il refuse les avances vers le Grand-Avignon sauf pour les futures tranches, Yves retenait sa colère contre le manque de soutien des précédents devant les aspects désastreux de cette LEO, Hervé remplaçait Jean-Noël qui digère mal de s’être laissé embourber dans ce marécage et jure qu’on ne l’y reprendra plus, Cécile remplaçait Michel qui chipote sur le tracé et le coût des prochaines tranches, Claude était absent parce qu’il voulait deux ponts au lieu d’un, le serviteur de l’Etat n’a pas joué la sérénité en annonçant devant un parterre agité que seul un partenariat public-privé permettrait peut-être d’envisager une suite, puis tout le monde a souri pour la photo.

Séquence médiatique obligatoire non suivie de visites et explications qui auraient encore ajouté au malaise et peiné les autorités. Ainsi, la cérémonie n’a pas permis d’admirer :
- des maisons voisines du chemin d’Arles, où elles auraient constaté avant l’ouverture de l’ouvrage DDE, que les pompages intempestifs réguliers sous ce grand oeuvre et les constructions anciennes, ont provoqué des fissures inquiétantes sur les façades et à l’intérieur au point de devoir abandonner certaines habitations !
- des forts écoulements dans les roubines locales, où les illustres visiteurs auraient mieux compris les inepties hydrauliques du chantier !
- du magnifique merlon sensé protéger les habitants du bruit, où elles auraient découvert comment a été créé comme par hasard et en leur nom un nouveau casier hydraulique sans issue avec Barbentane en première ligne de crue, alors que la zone humide a été niée !

Ils ont par contre effectué la promenade en autobus le long du nouveau parcours et ont pu découvrir les contorsions routières nécessaires pour plonger sous la voie SNCF.

Dans le cas d’un passage au-dessus, ils auraient pu admirer la cité papale mais Marie-Jo a préféré une LEO sous la voie ferrée plutôt qu’au-dessus, d’où la calamité financière (spécialité avignonnaise), environnementale (spécialité DDE), hydraulique (spécialité des experts) et le silence barbentanais habituel…

L’approche papaline aurait pourtant été jolie

Il faudra se satisfaire de la vue sur la gare et la Durance

Par contre, attention zone déconseillée

Avignon, Châteaurenard, Barbentane…, continuent de réclamer les nouvelles tranches que toutes les autorités nationales de passage ne manquent pas de promettre. Mais, tous font semblant d’oublier le procès en cours contre les ratés de la LEO financé par la mairie de Rognonas, par des particuliers de Barbentane et par les associations FARE SUD et DDARD.

La municipalité de Barbentane n’a pas souhaité participer au financement de l’expertise des résurgences (ces experts-là n’étaient pas de son goût !), ni à la plainte contre les dégâts de la LEO (ce sont pourtant des Barbentanais qui sont touchés dans leur vie !).

JANVIER à MAI 2010

Ils vont pomper longtemps ?

La solution coûteuse la plus inadéquate en matière énergétique et environnementale sans parler d’une surface agricole ravagée, et une réalisation ahurissante de la LEO dans la zone humide de Barbentane-Rognonas touchent bientôt à leur fin.
Une fin difficile et humide.

Les derniers soubresauts hydrauliques seraient risibles s’ils n’avaient été annoncés dans ces lignes depuis le début de cette oeuvre grandiose et donc évités. Nous saurons bien un jour pourquoi les responsables de la LEO ont choisi ce lieu et un passage sous voie ferrée malgré tous les conseils sur les risques possibles. Aujourd’hui, on se demande toujours qui a pu décider une telle mésaventure !
Détails en ce début 2010.
Afin de réduire les résurgences intempestives de la Durance ou d’ailleurs qui noient le secteur en permanence, le génie technicien de la DDE a été obligé de mettre en oeuvre une station de pompage à quelques pas du rond-point de la route d’Avignon. Planqués derrière une butte de trois mètres de haut, les ingénieux DDE construisent l’ouvrage nécessaire, gardé jour et nuit par des vigiles, en vue d’évacuer le marécage promis.

L’eau qui jaillit dans le bourbier vient en effet de la rivière voisine…
Et les riverains assistent stupéfaits à une nouvelle série des Shadocks où les personnages sont chargés de pomper l’eau venant d’une rivière, pour l’écouler dans une roubine qui en écoule une grosse partie dans la même rivière, en espérant ainsi assécher les abords de la route LEO ! Ils vont pomper longtemps…
Espoir chimérique car comment vider la Durance qui alimente le secteur après avoir pioché, fouillé, démantelé, souillé, perturbé un sous-sol par des travaux inconséquents, non prévus, profonds, dans une zone humide jusqu’alors stabilisée par des années de paix ?
Stabilisation très relative car elle dépend en plus des mouvements de terrains liés à l’extraction de graviers dans le sous-sol au cours de dizaines d’années par l’entreprise Callet ou Redland ou Lafarge. L’eau qui a remplacé le gravier, renforce et fragilise la zone humide…
À force de touiller la surface et le sous-sol, la DDE a réussi ce qu’elle aurait du prévoir : provoqué le débouchage inconsidéré de tous les colmatages souterrains naturels en fonctionnement et ouvert la boîte de pandore. Les résurgences alors naturellement contenues et limitées sont aujourd’hui réouvertes et donnent toute la mesure de la puissance ignorée de la rivière qui les alimente.
La roubine de Rognonas est aujourd’hui réceptrice de ces écoulements motorisés sensés éviter de noyer la nouvelle route.
Dans les périodes de fortes pluies et de crues de la rivière, que va-t-il se passer ? Relire nos précédents articles pour le savoir, mais la rivière bouillonnante aura envie de retrouver ses aises, ses espaces et bientôt le macadam…
En matière d’hydraulique, le non-respect de la zone humide aura des effets calamiteux pour la zone et le village, sans parler des coûts de cette stupidité dont, au vu des résultats de la première tranche, les financeurs doivent être enthousiastes…

Par contre, le silence municipal, côté Barbentane, est habituel et naturel, le maire a d’autres fossés à nettoyer…
Il fait d’abord depuis peu une fixation sur le Colombier, fossé qu’il a toujours ignoré et jamais nettoyé. L’urbanisation municipale en Montagnette a des effets inquiétants qui laissent penser en haut lieu, non pas que cette politique est désastreuse, mais que l’historique Colombier doit évoluer ! Or, il n’est pour rien dans les inondations récentes et seule l’ignorance municipale peut lui trouver des défauts à corriger. Et là, on peut craindre le pire puisqu’une étude à 23 300 € est en cours pour justifier l’inavouable…
Ensuite, il a besoin de faire oublier son voeu de voir réaliser les deux nouvelles tranches de la LEO. La réalisation actuelle est un modèle pour le présent et l’avenir qui risque de mouiller durablement le paysage et qui ridiculise déjà ses promoteurs.
Enfin, il lui faudra sans doute une autre étude hydraulique coûteuse pour lui rappeler que le territoire barbentanais est inondable, et que l’annonce récurrente du seul curage de quelques fossés pour protéger le village est d’une notoire insuffisance.
À moins qu’il n’attende une petite crue pour roder la mise en place des cellules psychologiques et de son discours compatissant…


OCTOBRE à DECEMBRE 2009

Elle marche sur l’eau.

La première tranche est en train de se terminer avec le raccordement à l’escapade et déjà les problèmes hydrauliques se manifestent sous plusieurs formes :
- D’abord en envahissant toutes les zones basses en cas de fortes pluies et cela alors que la Durance n’est pas encore entrée en action !
- Ensuite en jouant des mauvais tours aux fossés d’écoulement bordant la voie. Les ingénieux techniciens ont eu l’idée saugrenue de poser des bâches au fond de ceux-ci, sans doute pour éviter d’avoir à désherber à l’avenir. Ainsi l’eau qui remonte des nappes proches soulève les bâches avec le risque de les emporter, boucher les fossés et noyer les quartiers !
C’est un projet de grande qualité environnementale de type Grenelle humide version surdité technocratique naturelle.
Quant au silence actuel des protagonistes bétonneurs des deux tranches manquantes, il marque la fin de la séquence démagogique infructueuse.
Et meilleurs voeux pour 2010, 2011, 2012, 2013…

JUILLET à SEPTEMBRE 2009

Lundi 28 septembre, le Président vient en Avignon discourir sur les jeunes. En plus de l’accueil chaleureux UMP, Mme ROIG a alors la riche idée d’occuper les élus UMP qui n’ont pas été sélectionnés pour la haie d’honneur, à manifester le mécontentement UMP pour rappeler au Président que la LEO attend toujours son bon vouloir. C’est ainsi que de bon matin, l’entrée d’Avignon par le pont de Rognonas est bloquée par les manifestants UMP qui provoquent de gros et longs bouchons en direction du Sud, là où une Mairie récalcitrante tente de résister à la pression vauclusienne en refusant la 2ème tranche LEO sur son territoire.
Cette petite vengeance environnementale municipale n’a eu évidemment aucun effet sur le Président, mais a par contre empêché étudiants, scolaires et salariés bloqués d’arriver à l’heure à leur cours ou travail…
C’est aussi la preuve annoncée que la pétition papaline, les courriers aux ministres et l’agitation des forces vives locales n’ont pas produit le miracle attendu : Les deux dernières tranches de la LEO sont donc toujours en panne et l’asphyxie circulatoire avignonnaise est prévue dès l’ouverture du premier ouvrage en cours.

AVRIL À JUIN 2009

Le DDARD s’inquiète des conséquences des travaux LEO

(voir l’article)

« Nous voulons notre lait… oh ! »

« Nous voulons notre lait, nous voulons notre lait…, au-delà de la Durance », criait fin mai un groupe d’individus revêtus d’une écharpe tricolore, d’un parapluie ou imperméable, aux sorties d’Avignon. Par chance, la police a réussi à éviter les incidents en contenant la circulation et même en faisant arrêter les véhicules pour permettre aux conducteurs de prendre connaissance des raisons de ce manque de boisson. Même la télé, toujours préoccupée par les histoires laitières, est venue faire quelques gros plans pour le journal du soir.
Résumons : Manif UMP, pétition UMP, s’adressant à l’Etat UMP accusé de pingrerie, au Premier ministre Fillon UMP ignorant des soucis avignonnais, aux ministres Lagarde et Woerth UMP refusant le financement de la voie lactée, au ministre Borloo UMP qui envisage un Grenelle UMP pour réfléchir à l’ouverture ou non d’une crémerie, au président UMP qui devrait mieux partager son fromage UMP.
Ce cri du coeur lancé du Pont d’Avignon a été repris par la chorale châteaurenardaise qui réclame, à son tour que le lait lui soit livré par voie d’en deçà de la Durance, c’est-à-dire au travers des pâturages des vaches rognonaises. La CCRAD, cette nouvelle enclave du Grand A en Prouvènço, a même voté en faveur de cet enclos. Le lait rognonais en a tourné d’un coup et pour pouvoir continuer à faire son beurre, le fermier a aussitôt quitté l’enclave pour rejoindre le troupeau du pays d’Arles, là où le mérinos est bien mieux respecté.
Les mauvaises langues prétendent que le fermier barbentanais aurait dansé sur le Pont d’Avignon, bras dessus, bras dessous avec les chanteurs, sous la banderole « Grand A, je te veux » !
Si vous n’avez pas tout compris, ce n’est pas bien grave, des élus jouent à se faire peur en se lançant des pélardons à la figure… Ils s’étonneront ensuite que les électeurs s’abstiennent le jour de la pêche aux voix !

LEO : Déjà un triple effet !

Après la dégradation environnementale définitive du quartier du chemin d’Arles, des habitants qui ont été obligés de déménager à cause de la démolition de leur maison sous la voie routière, des riverains qui vont devoir vivre à côté d’une pollution automobile permanente…
Après la disparition définitive de l’antique voie romaine d’Arelate à Avenio et de son matériel historique, recouverts de béton et de bitume sur le parcours durancien…
C’est à présent la zone humide du chemin d’Arles à Terrefort, normalement protégée par une réglementation qui devait la conserver à tout prix qui, comme on pouvait le craindre, semble touchée.
En effet, à l’occasion des travaux en profondeur auprès des canalisations du pipeline Méditerranée, les tassements, fouilles, excavations, pompages et bétonnages réalisés en urgence ont certes permis de résorber les débordements intempestifs non mesurés ni prévus de la zone humide, mais ont peut-être provoqué un bouleversement hydraulique grave.

La première conséquence redoutée était que les lonnes souterraines soient perturbées dans leurs orientations et leurs écoulements, incidence collatérale d’un chantier riche en erreurs dont les effets sont évidemment déjà oubliés par les responsables, mais en laissant derrière eux une augmentation du risque pour Barbentane par la perturbation du casier hydraulique du chemin d’Arles.
Cette crainte est hélas à présent confirmée par les premiers relevés sur les terrains.
Alors que les travaux sont toujours en cours, les écoulements habituels de cette zone vers le fossé de la Bagnolette ne sont plus ce qu’ils étaient et, comme par hasard, les résurgences dans le quartier de la Bruyère ont augmenté en intensité. Ces différences entre deux lieux éloignés laissent supposer une modification du flux hydraulique souterrain qui se voit réduit en direction de Graveson et surtout aggravé en direction de Barbentane…

L’avenir dira les conséquences pour la plaine et ses habitants de l’ouvrage de la DDE !
Mais, au nom de la modernité et de la technologie, les responsables du projet ont traité cette zone humide comme un vulgaire caniveau et notre territoire comme une serpillière.
Pourtant M. POU, chargé du projet LEO au nom de la DDE du Vaucluse, est venu rappeler au conseil municipal du 13 décembre 2006 qui risquait de ne pas l’avoir compris : « l’attention particulière portée à la qualité de vie et à l’environnement autour de la LEO en respectant les écoulements hydrauliques, les ressources en eau… ».
Pour le cas où des doutes subsistaient encore, le bulletin municipal barbentanais de juillet 2008 publiait 3 pages « d’informations » sur le projet LEO qui : « dès sa conception a apporté une attention particulière aux enjeux environnementaux (!) par une démarche de management environnemental volontariste mise en oeuvre avec l’assistance de la maîtrise d’oeuvre, de naturalistes indépendants et du CETE Méditerranée » !

Les équilibres hydrauliques du secteur ont été signalés ici et ailleurs à maintes reprises, mais ignorés au cours des travaux par des architectes qui disaient avoir tout prévu…, et sans que la mairie de Barbentane n’y trouve rien à redire !
Pour montrer toute la confiance que le maire Ichartel accorde à cette réalisation DDE, il réclame d’ailleurs les deux autres tranches de la LEO !
Et dans sa grande perspicacité, il a même missionné la fameuse DDE (si, si…) pour élaborer un dossier de consultation en vue d’un marché d’études étudiant la protection de Barbentane (si, si…) contre les inondations (si, si…) du redoutable et menaçant… « ruisseau du Colombier » (et oui un ruisseau menace…) ! Et la DDE est en effet très bien placée en matière hydraulique…

Quand au maire de Rognonas qui a vu lui aussi disparaître une partie du territoire communal à l’Ouest, il refuse de voir amputer sa partie Nord avec une nouvelle tranche LEO côté Sud Durance.
Il se sent tellement abandonné par les barbentanais et la CCRAD qu’il lance à son tour une pétition pour demander qu’une hypothétique future LEO passe en Vaucluse…

La nouvelle voie routière n’a pas fini de faire parler d’elle !
Nous attendrons sans empressement les prochaines grandes averses et quelques crues significatives pour confirmer ou non les évolutions introduites par ce chantier pour la commune de Barbentane.

JANVIER à MARS 2009 : Grande et vaine agitation !

En ce début 2009, le député-maire de Châteaurenard, Bernard REYNES, Marie-Josée ROIG, Député-Maire d’Avignon, Présidente du Grand Avignon, et François MARIANI, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Vaucluse, se sont fait envoyer promener par le ministre de l’Environnement BORLOO qu’ils suppliaient de financer les deux dernières tranches de la LEO.
Puis, ils ont espéré que « les forces vives » ou les professionnels locaux sollicités par les mêmes, allaient aider à obtenir ce qu’on leur refusait. Las, les forces vives ont manqué d’énergie et le Département comme la Région ont dit non !
Enfin, ils ont cru que le magnifique plan de relance provençal de février présenté par le Premier ministre Fillon allait, parmi mille projets contre la crise, contenir quelques sous pour la LEO. Pas un radis…
La déception a été immense pour le trio qui voit Avignon asphyxiée par les voitures et la pollution pour avoir refusé une LEO côté Comtat, et qui voit Châteaurenard écartée des nouveaux axes de circulation. Mais ils n’ont pas dit leur dernier mot :

- D’abord, chacun travaille son intercommunalité en trouvant toutes les bonnes raisons pour justifier leur projet. Ici, c’est maintenant la nouvelle zone de Sagnon qu’on essaie de dire « abandonnée par la LEO », alors que c’est justement la tranche Buco (côté Bouches du Rhône) entre Rognonas et Châteaurenard qui la mettrait sur la touche… Au passage, soulignons l’origine du mot Sagnon en lien avec le marécage gaulois, comme Magne et Avignon. Il a été vérifié récemment avec les travaux de construction de la zone artisanale qui, outre le fait de détériorer définitivement des sépultures anciennes, a découvert aussi la présence de tellement d’eau en sous-sol que pour assurer les fondations des bâtiments par des piliers prévus à 7 m de profondeur, il a fallu les descendre à 14 m et qu’il faut prévoir dare-dare des fossés de drainage… Le respect de la zone humide est à nouveau oubliée ! Et nos élus barbentanais parlent d’y déverser en plus le Colombier !

- Ensuite, la pression des responsables favorables se fait plus grande sur les récalcitrants.
➢ D’une part, ici, ICHARTEL ne fait plus mumuse avec PICCARDA mais le critique en plein conseil municipal pour son opposition néfaste à la LEO Buco. On comprend mieux aujourd’hui pourquoi la position barbentanaise fut mollassonne et dérisoire. PICCARDA a lui interprété cette LEO comme une catastrophe pour son village, et la solidarité intercommunale fait gravement défaut.
Barbentane qui vient de perdre surface et qualité environnementale de l’Est de son territoire, n’a toujours pas compris ce qui se prépare contre son intégrité hydraulique, et se permet de dénigrer ses alliés naturels en ignorant les conséquences de ses choix… La réouverture de Batignolles et de la Gare de Barbentane, initiée par Mme LAMBERT depuis 10 ans et par la liste GRANIER l’an dernier, n’a même pas effleuré notre « lume local ». Il aura fallu attendre leur réactivation et surtout l’installation d’Ikea ou Boulanger sur la zone de Sagnon pour que l’impossible devienne réalité et compromette définitivement la LEO. ICHARTEL préfère la zizanie de bon voisinage et prendra l’habituel train de retard…
➢ D’autre part, MARIANI relance un appel interdépartemental aux forces vivotantes, sous forme d’une pétition pour alerter les pouvoirs publics. Sans la LEO, la Courtine est un piège à entreprises, alors qu’il faut la rendre accessible pour éviter l’asphyxie du bassin de vie d’Avignon, dit-il… Cette affirmation de bon sens oublie l’essentiel : La Courtine est un lieu dangereux hydrauliquement et, à moins d’élever sa surface à des hauteurs importantes, et donc de menacer la ville et toute la région, elle est potentiellement inondable avec ou sans digues. L’aveuglement des « bétons-camions » ou « développeurs durables » qui ne jurent que par l’urbanisation et ignorent les réalités naturelles devrait mettre ce projet à l’eau. Pour une fois, les instances étatiques le supervisant ont dénoncé ces risques, ainsi que les effets non maîtrisables d’une urbanisation induite en Courtine et ailleurs…

- Par ailleurs, tout en agitant le chiffon noir, REYNES devrait s’intéresser davantage aux possibilités offertes par le train d’Orgon à Barbentane qui, justement, passe lui par Châteaurenard. Les aménagements de la voie de Batignolles, subventionnés eux par le Département, pourraient ouvrir de nouvelles perspectives pour sa ville sans toucher à l’environnement et en débouchant sur Avignon, Tarascon…
Intérêts manifestes longtemps sous-estimés  : Potentiel quotidien du nombre de voyageurs estimé à 3 000 personnes, gain de temps, réduction de stress, libération de places de parkings, économie de CO2 par réduction de circulation automobile et de pollution et de bruit, facilité pour les lycéens si la voie passe près du futur lycée, coût moindre pour les finances publiques par rapport à la LEO, utilisation d’ouvrages existants, réanimation d’un secteur ferroviaire oublié, intégration du rail dans un transport respectueux de l’environnement et dans un développement négligé…
Il est dommage que cela vienne si tard à cause de l’incompréhension de nos municipalités qui ont abandonné le train et les gares de leurs propres villages. La place de Barbentane est importante dans un tel dispositif, or, non seulement on ne semble pas se soucier du déplacement des barbentanais, mais on préfère suivre bêtement les avis motorisés qui ne jurent que par la LEO, la LEO, la LEO...

- Enfin, pour jouer de toutes les ficelles, Mme ROIG a lancé une deuxième pétition, avignonnaise depuis le 13 mars 2009, afin de sensibiliser l’Etat à la poursuite des travaux structurants de la LEO.
Motifs évoqués  : La LEO dessert la gare TGV, relie 3 départements (Gard, Bouches-du-Rhône et Vaucluse) connecte les autoroutes A7 et A9, et libère la ville d’Avignon de transit et de poids lourds. Sa réalisation favorisera le développement économique et le soutien à la logistique si nécessaire à notre agriculture. Elle permettra la réorganisation de la circulation dans tout le bassin de vie et préservera un environnement prestigieux devenu de plus en plus fragile en raison de la présence anarchique et non régulé de l’automobile autour des remparts et au sein de la ZFU.
Chacun a ainsi bien compris le discours du trio grenulleux : pour soutenir l’agriculture, on urbanise (!), pour libérer Avignon on envahit les villages voisins (!), pour réguler l’anarchie automobile, on l’envoie rouler ailleurs (!), pour préserver un environnement prestigieux, on le fait traverser par une large route et des milliers de véhicules à l’heure (!)… C’est une pétition d’une grande et obscure clarté !
Si le Maire ICHARTEL croit aux grands principes de fluidité, d’accessibilité, de protection de l’environnement (si, si !), ainsi qu’aux bienfaits auxquels prétend répondre la LEO, il peut se précipiter pour la signer et la faire signer, à moins que, passant devant la gare, il ait soudain une idée tardive, le train-train quoi…


SEPTEMBRE 2008 : Les ponts LEO à péage !

Le parti des Pessugaux est de retour !
Après Mme Roig et M. Reynès, qui ont oublié leurs discours et promesses passées, c’est au tour de M. Mariani patron de la CCI de relancer l’opération en appellant comme eux au financement privé et au péage pour tenter de finir la LEO. Le parti des Pessugaux (pressurer ou pessuguer en provençal) est de retour, comme au bon vieux temps de l’enclave papale où Pessugaux et Pévoulins se battaient pour ou contre un péage voulu par le seigneur.
Plus pacifique qu’autrefois, le résultat ne change guère, et c’est un concert péagiste qui veut une triple taxe sur les utilisateurs pour construire les deux dernières tranches de la LEO :
- La première apportée par tous les financements publics (de l’Etat qui n’a plus d’argent et qui ne tient plus ses promesses, ou des Départements et de la Région que la Droite espère mettre devant le fait accompli et contraindre à payer sous un prétexte quelconque) qui sont autant d’argent déjà prélevé sur les contribuables et donc les utilisateurs.
- La seconde apportée par les fonds privés, ceux qui ont bénéficié du paquet fiscal et autres cadeaux gouvernementaux, et qui ont donc les moyens de prêter l’argent…, prélevé sur les contribuables et donc là aussi les utilisateurs.
- La troisième apportée par le futur péage, taxe qui nous ramène à la période romaine où le franchissement d’un pont permettait de le financer, ou au Moyen-Âge, juste avant qu’un principe fondamental des droits de l’Homme voté en 1880 interdise l’entrave de principe à l’expression de la liberté de circulation des hommes et femmes. Cent ans après, la loi Giscard-d’Estaing a permis exceptionnellement à l’Etat de faire appel aux capitaux privés pour le financement d’ouvrage particulier. Puis l’exception devient petit à petit la règle au profit de qui vous savez…
Deux fois taxé pour finir une LEO que l’Etat ne veut pas payer et parce que les ‘pessugaux’ locaux ont juré de la construire, l’utilisateur subirait donc une troisième taxe péage diminuant son pouvoir d’achat sans possibilité d’utiliser un autre moyen de transport ou de choisir un autre lieu d’activité et de travail.
On attend toujours les propositions de Mme Bertrand, conseillère générale, qui a raté de peu son élection de sénatrice (4ème sur la liste Gaudin qui n’a eu que 3 élus) et qui ne s’est toujours pas exprimée sur le sujet. Tout comme M. Ychartel, Maire de Barbentane, très silencieux.
Mais, outre une justification douteuse de cette triplette, plusieurs questions sont sans réponses :
- La législation française actuelle ne permet pas de rendre payant l’accès à une zone géographique donnée !
- Le projet LEO envisagée au départ n’était pas une autoroute à péage !
- L’état déplorable de la réflexion sur les meilleures solutions du déplacement actuel et à venir, illustre la différence entre actes et discours de ceux qui ont conçu le grenelle de l’environnement comme une gesticulation médiatique !
- Après avoir imposé le projet LEO aux villages environnants, peut-on parler de concertation !
- En plus du concours Lépine des taxes sarkoziennes, les élus locaux réinventent-ils la vignette automobile ?
- Ne pouvant évoquer les arguments de limitation de vitesse, ni la réduction de la pollution, la seule justification du péage serait de punir les automobilistes qui ne peuvent faire autrement. Sauf ceux des villes riveraines à ne pas fâcher qui pourraient l’utiliser gratuitement, car ils votent ici…
Sinon cette punition aurait comme conséquence le refus d’utilisation de la LEO payante et l’emprunt encore et toujours des ponts de Rognonas, Aramon ou Caumont, comme auparavant.
Et ce péage n’est même pas conçu comme l’un des moyens de favoriser un développement durable des transports gratuits et d’améliorer le cadre de vie urbain par une diminution des encombrements, du bruit et de la pollution.
L’exemple de l’aéroport d’Avignon aurait pu échauder les protagonistes qui poussent au partenariat privé public : En 2007, Région, Département, Grand Avignon et CCI ont investi 560 000 € pour moderniser l’aéroport. On permet ensuite l’arrivée des compagnies privées et lignes low-cost sur l’aéroport afin de faire baisser le taux de la compagnie d’Air-France de 95 à 75 % du total des passagers en 2007 et prévoir 46 % en 2008. Résultat : Air-France a fermé sa ligne Avignon-Orly au 1° juillet 2008 au nom du principe de rentabilité (eh oui, l’Etat a dépensé tous ses sous ailleurs et la concurrence tue !) laissant au sol 92% soit 70 000 passagers annuels qui, désormais, préfèrent le train. Ce qui condamne l’aéroport à terme. Cette foutue pagaille n’empêche pas les politiciens de récidiver avec la LEO, alors qu’une telle réussite aurait pu les faire réfléchir et freiner leurs ardeurs dépensières de l’argent des contribuables en ces temps de crise.

JUILLET 2008 : La saison des paires de claques

Claque intercommunale à Bernard
Voulant faire prendre à la CCRAD un redoutable virage à 180°, celui de se rapprocher d’Avignon (la copine UMP) en s’éloignant d’Arles et de St-Rémy (li rouge dòu miéjour), le député REYNES a d’abord trouvé de gros défauts au SCOT du Pays d’Arles, comme d’oublier notre intercommunalité (ça marche toujours, le petit coup du territoire abandonné), puis a fait dans « l’accompagnement de la douleur » au sujet de la LEO : Si les deux autres tranches sont abandonnées, la LEO ne sera qu’une rocade avignonnaise sans lien avec les autoroutes voisines qui va servir surtout aux arlésiens pour aller vite en Avignon et vice-versa (et donc Châteaurenard sera écarté du gros trafic !). L’Etat n’ayant pas respecté ses promesses de financement, il faut trouver les sous pour continuer les autres tranches et il propose de confier la liaison à un concessionnaire autoroutier dans le cadre du PPP (je laisse au privé ce que l’Etat ne veut plus faire !) AVEC MISE EN PLACE D’UN PEAGE…
Payer pour rouler sur la LEO, le député est devenu fada en plein, sans doute à force de manger des OGM !
La Communauté des Communes commence d’ailleurs à se demander à quoi joue le député !

Claque rognonaise à Bernard et Marie-Josée
Le conseil municipal de Rognonas vient d’y répondre en votant un nouveau refus de cette LEO aérienne qui détériore profondément les secteurs traversés et ne sert qu’à Avignon pour se débarrasser de sa circulation polluante. Pas question d’envisager de nouvelles tranches alors qu’on refuse le passage de la LEO en trajet aérien et que les perturbations hydrauliques sont graves.
La papaline a aussitôt pris la mouche et déversé un tombereau d’injures existentielles sur ce village qui refuse de lui parler alors qu’il n’existe que grâce à Avignon… Pour une élue qui espérait le mois dernier prendre langue avec les villages voisins du Sud pour les associer au Grand Avignon, la LEO n’est pas le meilleur sujet de consensus, et même le modèle par excellence du pire que Mme ROIG va devoir assumer.
Le député REYNES, qui sent que son virage se négocie mal, s’est cru obligé de proposer une réflexion générale en attendant que les grenelleux gouvernementaux sortent une idée pour rebondir et remettre Châteaurenard sur le pont.
Le maire de Barbentane, qui était si prolixe avant les élections sur son indéfectible amitié avec M. PICCARDA, maire de Rognonas, ne dit toujours rien…

Claques départementale et régionale à Bernard et Marie-Josée
Comme si cela ne suffisait, une double claque est venue confirmer la position du département et de la Région refusant la solution privée pour ces ouvrages et rappelant qu’ils ont tenu eux leurs promesses.
Le forcing actuel REYNES-ROIG est un moyen de faire payer aux contribuables locaux (par les subventions départementales ou régionales de préférence, ou par un péage) le manque de parole de l’Etat UMP dans un dossier pourri et un chantier catastrophique.

JUIN 2008 : La LEO est au plus bas !

Alors que l’Etat tient difficilement ses promesses de financement pour la première tranche des travaux, les dernières tranches semblent compromises !
Le député, M. Reynes, vient de se le faire confirmer par ses amis ministres UMP qui enfin avouent après six ans de tergiversations (La Provence du 11 juin) : « Seule la première tranche de la LEO, celle qui relie Arles à la gare TGV en passant par Barbentane et Rognonas, a été déclarée d’utilité publique. Les deux autres tronçons ne le sont toujours pas et restent frappés de fortes réserves ! »
Après la gabegie papale, les contrevérités sur le bien-fondé et l’approbation de ce dossier, les approximations sur un projet anti-environnemental, la précipitation tactique pour créer l’irréversible, les plantages en zone humide, Mme ROIG et tous ceux qui ont encouragé ou laissé faire sont piégés par leurs attitudes irresponsables.
À présent l’Etat n’a plus un rond et le Partenariat Privé Public imaginé par la papaline est refusé par les Conseils Généraux ! Les Collectivités Locales sont donc à sec, le pont sur la Durance sera peut-être achevé, mais les tranches suivantes ne sont plus qu’un hypothétique espoir…
Pourtant la tactique libérale était au point, même si elle a parfois des ratés et n’est pas toujours comprise. Explication : On donne un paquet fiscal de 14 milliards € aux copains riches sous un prétexte quelconque chaque année. On explique aux autres que l’Etat n’a plus de sous. Les fameux copains riches peuvent alors acheter les autoroutes publiques, se tirer en Suisse, créer des fondations déductibles de leurs impôts ou proposer de « venir en aide » aux Collectivités Locales pour financer leurs travaux. C’est le Partenariat Privé Public mis en avant dans tous les secteurs (hôpitaux, prisons, écoles, musées, police, recherche…) mais refusé ici par le Conseil Général des BDR et Vaucluse.
L’autre pratique dite informative menée par Marie-Josée, a été d’annoncer régulièrement que tout allait bien Madame la papaline, et que le financement du projet était assuré. Esbroufe avignonnaise qui a permis de commencer les travaux, malgré toutes les mises en garde, avec l’espoir que l’Etat respecterait ses engagements ou que, mis devant le fait accompli, Jean-Noël, Claude et Michel feraient un petit cadeau supplémentaire au bon moment. Mais ces élus départementaux ou régionaux que l’Etat traite avec dédain refusent ces truquages comme les bienfaiteurs intéressés !
Résultats : Difficulté pour terminer la première tranche et aucune assurance du gouvernement pour le financement des deux autres, l’une reliant Rognonas à l’A7, l’autre reliant les Angles à l’A9. La rocade avignonnaise va donc continuer à supporter l’essentiel du trafic que la papaline comptait envoyer promener de l’autre côté de la Durance, et promet même de plus lourds embouteillages sur le flanc Sud et Ouest avignonnais… Beau résultat après six ans de manœuvres et de propagande !
La démarche d’assurance-qualité-environnementale qui embellit maintenant tout projet de chantier a bien sûr été intégralement respectée, à ce stade tout au moins, dans son aspect décoratif et publicitaire. Il suffit d’admirer les quelques canards profitant des lieux pour attester de la qualité de la réalisation et imaginer les conséquences sur le trafic d’un pétrole annoncé à 200 $ le baril… La geste écologique de cette réalisation est une catastrophe.

Pour la suite, plusieurs solutions sont possibles en vue de financer ce magnifique ouvrage :
* Récupérer l’argent du collège que le maire de Barbentane ne veut plus, sauf bien sûr s’il n’est pas déjà englouti dans les gouffres financiers de l’école pinède, du centre ancien moderne ou des réseaux de l’humide Réchaussier !
* Lancer autour du chantier LEO, un terrain d’aventures : Piliers des ponts utilisés comme murs d’escalades en zone humide. Caisses SNCF remplies à ras bord servant au choix de : Mare aux canards, Bassin à grenouilles, Etang à truites, Barbotière pour élus du Grand Avignon et de Barbentane, Lagon pour aventuriers, Flaque à moustiques, Lagune technologique exprimant le génie DDE… Ou, plus simplement, de marécage antique dans lequel les « alligators » avignonnais se sont toujours embourbés…


MAI 2008 : Des moyens colossaux

En vue de descendre de 3 mètres environ plus bas le pipeline Méditerranée qui transporte les carburants vers le Nord, et permettre à la LEO de passer dessus, des tranchées ont été ouvertes le long du chemin d’Arles.
Aussitôt, le niveau d’eau remontant dans cette zone humide a atteint la saturation, rendant impossible la poursuite des travaux. Trente moteurs et pompes ont été alors installés puis ont fonctionné simultanément pendant des semaines pour évacuer les remontées d’eau des tranchées ouvertes.
Ce pompage et rejet des eaux dans les roubines voisines et la rivière ont permis par étapes de descendre un nouveau pipeline. L’ancien, trop près de la surface, gênait la pose des structures des ponts de la LEO autour de l’ancien mas Chabaud. Quelques dégâts collatéraux sur le pipeline gaz voisin ont nécessité de lourdes interventions réparatrices.
Après le redressement du pont de la voie ferrée et du pilier dans la Durance, trop penchés tous deux sur le marécage, le niveau des frais supplémentaires occasionnés par ce travail en zone humide atteint des sommets. Ils sont à la charge du contribuable, ravi de voir son utilité avérée dans un projet avignonnais pensé, cohérent, efficace où la technicité aveugle et la stupidité politique ont depuis longtemps pris le pas sur tout bon sens.
Dame Durance voisine, qui arrose abondamment tous ces bas-fonds, a vu la pieuvre excavatrice encastrer jusqu’à 20 mètres de profondeur des piliers en béton porteurs d’ouvrages imposants, a entendu touiller dans ses gadoues nauséabondes et ses galeries gravillonneuses, a laissé bloquer les issues de ses anciennes lonnes souterraines, puis ouvrir d’autres voies à des passages nouveaux, et reçu enfin des pipelines d’hydrocarbures qui baignent à présent en permanence en profondeur plus près de nos sources d’approvisionnements hydrauliques, et ceci sans aucun respect de leur propre réglementation…
Elle va alors devoir décider quels chemins emprunter au milieu de ce labyrinthe pour atteindre son seul et vénérable but : Rejoindre la mer en repoussant tout ce qui y fait ombrage, et accessoirement remodeler le sous-sol que des individus ont eu l’audace d’outrager.
Si les moyens colossaux utilisés et l’argent généreux des contribuables autorisent autant d’amateurisme, le coût des travaux commence à poser problèmes au point que le député M. REYNES plaide pour un partenariat public privé afin de faire face…
Et il faut espérer que malgré ces improvisations continues, les conséquences de ces travaux aventureux amélioreront la situation pour tous…


AVRIL 2007 : Une Ouverture à l’Est menace dorénavant Barbentane !

Sous la voie ferrée, des ponts RFF ont été placés pour le passage de la LEO

Alors qu’en Durance, les fondations des piliers du futur pont se préparent, RFF (Réseaux Ferrés de France), seuls habilités pour effectuer les travaux sur le réseau de chemin de fer, qui devaient être réalisés en juillet 2006, viennent d’ouvrir les passages trémies prévus pour la LEO sous la voie PLM Lyon-Marseille, sur la commune de Barbentane, à 100 m environ de la Durance.
Deux ouvrages d’art préfabriqués étaient à transporter et glisser sous la ligne ferroviaire : Une ouverture de 4,87 m de hauteur pour l’ouvrage petit pont et une autre de 5,27 m de hauteur pour l’ouvrage grand pont. Coût 6,557 millions € financés à 36 % par le Conseil régional PACA, 33 % État, 20 % Conseil général 13, 11 % Conseil général 84.
Mobilisant d’importants moyens techniques pour apporter les éléments des ponts préfabriqués, RFF ont posé des rails perpendiculairement à la voie dégagée afin d’y faire rouler les ponts pesant plusieurs tonnes, et les positionner sous la voie ferrée.
Le 10 mars, jouant de malchance ou un peu pressé, RFF ont oublié le caractère marécageux de la zone, qui avait déjà posé problème en 1968 aux travaux du pipe-line Rhône-Méditerranée (un bulldozer perdu dans le marécage) et, à peine posé sur les rails, le premier petit pont porté sur ses vérins s’incline en s’enfonçant dans la gadoue, rendant impossible la poursuite des travaux.
Le 11 mars, une gigantesque grue appelée en renfort soulève le tout, et le sol est alors creusé et lourdement remblayé. Les préparatifs peuvent continuer pour installer ce pont mais avec changement du mode déplacement par glissement sur un train de pneus. Travail achevé le 25 mars.


Photo petit ouvrage porté par un train de pneus, et placé sous la voie ferrée provisoirement fermée

Le 26 mars, c’est autour du deuxième pont d’être positionné, après un lourd et profond remblaiement, sur des rails de glissement. Les voies SNCF sont ensuite rétablies puis la télé appelée pour relater l’opération en soulignant l’efficacité réelle de RFF, mais en oubliant l’incident marécageux, évidemment !


Photo grand ouvrage glissé sur des rails, et placé sous la voie ferrée provisoirement fermée

Pourtant, cet incident est révélateur de ce qui attend les opérateurs dans ce secteur, les ouvrages qui y seront installés et conséquemment les populations environnantes : En effet, ces lourds ouvrages sont ou vont être posés sur un sol marécageux dont on va consolider l’assise en bétonnant ou remblayant. Consolidation nécessaire et ouverture contrainte sous la voie ferrée vont ainsi intervenir sur le parcours des eaux de surface et souterraines :
- Sur les eaux de surface.
RFF vient de poser les ponts sous la voie.
Pour la première fois depuis la création du PLM, ces ouvertures vont créer vers Barbentane un boulevard aux eaux de crues venant de Rognonas.
La côte des terrains de cette zone est de 21 m (côté Rognonas) à 20 m (côté Barbentane), que la Durance n’a jamais réussi à franchir, même si en 1974 elle était arrivée à 50 cm du bord remblayé et surélevé du chemin de la Chèvre. Le pont actuel sur la D35 est à 21 m.
Pour ouvrir les ponts sous la voie, et faire circuler de hauts véhicules, RFF ont installé les futures routes à 20 m pour le petit pont et 19 pour le grand pont, soit dans les deux cas à 1 et 2 m en dessous du seuil de sécurité de la zone.
Et pour réaliser les travaux, RFF ont creusé 2 à 3 mètres plus bas dans la zone humide, et vont devoir prolonger les voies d’accès dans les deux directions sur une longue distance au même niveau.
C’est donc une route beaucoup plus basse que le niveau du sol rognonais voisin, ouverture béante aux eaux de crues vers notre village. Un long remblai protecteur sera certes prévu dans un environnement hydraulique fortement modifié.
La Durance voisine a vu rehausser ses digues, signe qu’elle est considérée comme une plus grande menace nécessitant aussi le rehaussement des voies et des remblais protecteurs. Pourquoi est-ce le contraire qui a été réalisé puisqu’une voie LEO passant au-dessus de la voie SNCF a été refusée ?
Car, si les digues protègent, elles protègent surtout Avignon et le Vaucluse qui ont encore réparé et rehaussé les leurs de Bonpas au confluent.
Le côté BDR a simplement été consolidé. Il ne pourra faire face à des eaux en furie enfermées entre pont de Rognonas, viaduc et digues rehaussées. Elles monteront en puissance, freinées dès 3000 m3/s par le viaduc, menaçant encore plus les riverains de tous bords en cherchant la faille par où s’infiltrer et déferler.
Au même moment, le secteur est fragilisé par une ouverture inférieure de plusieurs mètres dans le talus SNCF à côté de la rivière en comptant sur des digues et des remblais ! Aramon a démontré récemment à quoi deux digues protectrices pouvaient servir…
Dans cette configuration, l’opération LEO pouvait être une occasion de limiter la casse, en ouvrant les yeux sur la réalité des lieux et en prenant les dispositions nécessaires, ou d’aggraver le processus en niant cette réalité et en se moquant des contestataires et des rêveurs !
Voilà donc d’un côté des cours d’eau entravés, que l’on veut contenir dans leurs lits endigués, et de l’autre côté des casiers hydrauliques, appelés zones inondables servant de déversoirs aux crues, qui sont pleins ou fortement « encombrés » d’habitations ou d’entreprises et de parking en nombre croissant, sans oublier l’écoulement de plus en plus difficile des eaux urbaines elles-mêmes sources de crues locales… Que peut-il en sortir si on se limite à redisposer les écoulements actuels ? Seule une belle et longue sécheresse pourrait nous sauver des eaux ! Les présences des populations en aval des ouvrages et d’une puissante rivière en amont sont prises à la légère…
- Sur les eaux souterraines.
RFF viennent de creuser, remblayer et boucher un lieu très humide.
La zone marécageuse indique la présence de roubines, de sources, de ruissellements, de nappes souterraines, dont le sens d’écoulement est-ouest a été jusqu’à ce jour très bénéfique pour Barbentane.
Ils sont utilisés par les communautés en aval pour l’alimentation ou les usages domestiques, agricoles et artisanaux.
Boucher ces lieux fangeux va faire refluer vers Rognonas les eaux empêchées, aggraver le phénomène marécageux de ce quartier et du village, puis créer dans cette zone un nouveau casier hydraulique sans lien avec le Vigueirat, son issue naturelle, sources de quelles conséquences futures ?
Ces travaux peuvent aussi arrêter ou dévier l’écoulement naturel dans les nappes phréatiques actuelles et modifier l’alimentation du secteur barbentanais. L’installation d’un lac du côté Ouest de la voie ferrée pour traiter les eaux de ruissellement de la LEO va se faire dans une zone très humide aussi !
De profondes perturbations hydrauliques de la zone sont en cours, sans parler des pollutions liées à une circulation autoroutière.

Et comme le dit en souriant un cheminot, quand la LEO sera terminée, on sera peut-être à pied par manque de carburant !


JANVIER 2007 : Mme le Maire d’Avignon en a marre d’être prise pour la dinde papale

Non seulement, elle n’a pas reçu les financements gouvernementaux promis pour réaliser la LEO, mais en plus elle doit ferrailler ferme contre une administration bornée qui l’empêche de bétonner à tout va la zone de Courtine.

Côté financement, elle vient de découvrir la valeur d’une promesse gouvernementale, et celle aussi plus désagréable de la parole d’un ami haut placé... On lui a donc conseillé de contourner le problème en imaginant d’aller chercher l’argent où il y en a. Non, pas auprès des banques, et on se demande bien pourquoi, mais auprès des entreprises privées !
Ainsi, un montage financier où ce sont les entreprises privées qui avancent l’argent, réalisent les travaux, et se font ensuite rembourser par l’État et les collectivités locales est en cours de réflexion comme une grande première régionale pour une route nationale...
C’est qu’il y a urgence. Les développements de Courtine et donc d’Avignon sont en jeu. Sans dégagement des axes routiers, c’est l’asphyxie de la zone avignonnaise qui menace. D’autant plus qu’en 2007, il n’est pas sûr que les amis soient toujours au gouvernement, que les PPRI entrant en application ne viennent pas contrarier des projets mirifiques, que le fleuve et/ou la rivière n’aient pas la mauvaise idée de s’inviter hors de leurs lits renforçant les interdictions de construire les pieds dans l’eau, que le retard pris ne compromette les constructions de bureaux, hôtelleries... C’est alors la marche en avant économique promise qui serait arrêtée à la veille des municipales... L’horreur !
Mettre tout le monde devant le fait accompli en démarrant à tout prix les travaux est donc un impératif.

Côté administratif, elle s’aperçoit que la législation est parfois contraire à ses intérêts. Mais attention, comme elle le dit haut et fort dans le mensuel d’Avignon d’octobre 2006 : « il n’est pas envisageable de défigurer nos centres urbains, nos villages et de sacrifier notre campagne en multipliant les routes, les ouvrages d’art et les parkings. Sur un dossier essentiel pour l’avenir (la LEO), il faut faire preuve d’audace et de courage afin de préserver la qualité et le cadre de vie pour les générations futures ».
Ceci étant dit avec la vigueur enthousiasmante qui a tant séduit le futur candidat élyséen de 2002, il faut ensuite passer aux choses sérieuses. Et là, c’est la réalité qui s’ingénie à contester les meilleures volontés. Sur les 27 ha que l’on a décidé de sacrifier, l’administration a enfin accepté d’en débloquer 8 ha dans une zone évidemment inondable. Les parapluies ont beau être ouverts, celles et ceux qui ont demandé ou accepté de passer outre l’inondabilité « ont bien sûr fait preuve d’audace et de courage sur un dossier essentiel ».

Ils ont surtout pris le risque de leur vie et accru les difficultés hydrauliques sur un secteur et des populations déjà menacés qui devraient au contraire être protégés !
Les projets aussitôt engagés sont en fait autant de réalisations qui ne pourront plus être arrêtées au cas où les changements précités interviendraient malencontreusement en 2007 et qui, en cas de crues calamiteuses, aggraveront les conséquences pour les personnes et communes riveraines.
Maire et administration mettent ainsi en exergue leur nouvelle maxime : Après-nous le déluge !


AVRIL 2006 : LA LEO A DU PLOMB DANS L’AILE

Après avoir annoncé le démarrage des Travaux avant la fin de l’année 2005, Mme Marie-Josée Roig, Maire d’Avignon a eu le grand plaisir de nous informer que M. Perben, Ministre des Transports..., lui a confirmé par écrit en 2005, les crédits État correspondant aux autorisations de programme nécessaires au lancement des travaux du viaduc aval sur la Durance (LEO) et même promettait en conférence de presse que « 10 milliards d’euros de capacité d’investissement public supplémentaire pourront être dégagés d’ici la fin 2006 » pour la modernisation des infrastructures et la création de grand projets routiers et ferroviaires. On a encore quelques mois pour voir, mais à ce jour, la première promesse est toujours infructueuse... En fait, ce fort soutien de l’État au projet LEO se heurte à une dure réalité, la dette colossale de la France qui fait racler tous les fonds de tiroir, et retarder tout ce qui n’est pas prioritaire.
Du coup, l’obtention des autorisations de programme travaux qui devait avoir lieu avant novembre 2005 pour mettre en service la première tranche de la LEO à la mi-2008 (Trois ans de travaux entre Courtine/Rognonas) se trouve très compromise, car le Ministre est incapable de trouver le financement. La signature des marchés est en position veille, l’aide du département et de la Région aussi et la façon catastrophique dont la décentralisation Raffarin leur a refilé les travaux et services routiers sans les moyens correspondants freinent toutes les initiatives, projets et réalisations.
Pour Barbentane, des aides ont permis d’améliorer le chemin Ramière, futur accès principal à la déchetterie, car la piste de Durance sera fermée dans le projet LEO, avec 4 aires de croisement véhicules qui vont être un peu plus nombreux qu’aujourd’hui.
Pour Avignon, les mauvaises nouvelles se succèdent : Après avoir devancé en 2004 le projet LEO en nettoyant les bords et extrayant quelques limons de Durance, le projet est en attente longue au point que certains pensent qu’il ne verra jamais le jour ; L’hypermarché Carrefour de Courtine a reçu un avis défavorable pour son installation en zone inondable, mauvaise nouvelle économique pour le pôle d’affaire de Courtine prévu sur 23 ha, et le pôle d’expansion prévu sur 100 ha en zone inondable qui justifiaient la LEO ! ; La circulation est toujours engorgée au pont de Rognonas pour sortir ou entrer Avignon aux moments de pointe... Mais Mme Roig demeure néanmoins très attentive à ce que la poursuite des travaux corresponde prioritairement aux attentes des avignonnais en terme de rapidité de réalisation de l’ouvrage.


Travaux en cours légaux

Mais sans rapport avec la LEO, la construction en 2005 d’un rond-point au pont de Rognonas, qui aurait pu être réalisé depuis longtemps pour améliorer l’accès de la ville d’Avignon.

Décisions du Conseil d’Etat

En juillet 2005, il déboute Mairie de Rognonas et DDARD de leur recours contre le projet.

Echéancier

Il a déjà deux ans de retard car étaient prévus au :
- 4ème trimestre 2003 : Le lancement des travaux préparatoires pour la réalisation des deux ponts sur la Durance.
- 1er trimestre 2004 : Le début des travaux du pont en amont, appel à la concurrence pour la construction du pont en aval de la Durance.


Actions de la Mairie de Rognonas et du DDARD en 2004

Recours auprès du Conseil d’Etat contre le projet aux motifs suivants : nombreux oublis de la nature des lieux, irrégularités dans les consultations de structures hydrauliques concernées et ommissions des réalités de terrains.

Travaux en cours "illégaux"

En 2004, les berges de Durance ont été saccagées en vue des travaux, alors que le tribunal administratif n’a pas donné son avis. Les espaces naturels de migration des oiseaux ont été détruits avec l’accord de Mme le Maire d’Avignon, alors sous-ministre, qui s’impatiente.


Déclaration d’utilité publique de la LEO

Décret du 16 octobre 2003 pour les travaux de construction de la liaison est-ouest au sud d’Avignon, dénommée voie LEO, entre Les Angles (RN 100) et le lieudit L’Amandier, à Avignon (RN 7), ainsi que la déviation de la RN 570 à Rognonas entre le PR 4 + 040 de cette voie et son raccordement à la liaison est-ouest au sud d’Avignon, conférant le caractère de route express à cette liaison et portant mise en compatibilité des plans locaux d’urbanisme des communes d’Avignon, des Angles, de Rognonas, Châteaurenard et Barbentane et des plans d’aménagement de zones d’aménagement concerté situées sur le territoire des communes d’Avignon et des Angles.


Actions du DDARD en 2003

- Audit environnemental réalisé contre le projet de voie LEO et la déviation de Rognonas. Le conseil municipal de Barbentane du 23 juillet 2003 refuse d’allouer une subvention à l’association DDARD qui sollicite une aide concernant cet audit. Le conseil municipal de Rognonas a accordé une subvention !
- Pétition demandant la suspension des expropriations tant que les conséquences de la LEO sur la zone humide n’auront pas été prises en compte : 300 signatures en une semaine adressées au Préfet.


Enquête publique hydraulique

Elle s’est déroulée du 10 février au 14 mars 2003

Décisions du Conseil municipal de Barbentane

Dans sa séance du 26 Mars 2003 : Il donne un avis réservé sur le projet de création de liaison routière Est-Ouest, motivant sa décision par le caractère parfois superficiel de l’étude : erreurs, lacunes, approximations sur la déviation de Rognonas :
- celle-ci est systématiquement située à Rognonas au lieu de Barbentane,
- l’étude ne démontre aucun forage à but domestique dans la zone, alors qu’il s’agit du seul moyen d’alimentation en eau potable du quartier,
- l’étude ne précise pas qu’il s’agit pour les caisses SNCF d’une zone humide avec toutes les précautions à prendre sur ces milieux au regard de la loi sur l’eau. Les terrassements envisagés pour la reconstitution de ces caisses vont rapprocher ces zones de vidange des habitations avec toutes les conséquences négatives que cela peut avoir,
- concernant le passage en aérien au-dessus de la voie BDR, en cas d’accident et de déversement, pas de protection au regard de l’environnement et répercussions sur les eaux superficielles et souterraines,
- l’étude ne solutionne pas de façon satisfaisante la problématique du drainage de cette zone qui connaît déjà des dysfonctionnements graves. Concernant le passage de la LEO sous la voie ferrée PLM : il est permis de se poser des questions sur : * l’effet de siphon avec accélération et augmentation des débits vers la plaine de Barbentane largement habitée, * l’efficacité du Merlon de protection qui paraît insuffisant, * des inquiétudes concernant l’implantation de l’échangeur de Rognonas en partie construit dans le lit mineur de la Durance et pouvant provoquer une diminution du passage du débit à travers les arches avec accentuation des risques d’inondation, * la suppression des seuils ajoutés aux arasements du lit de la Durance auront un impact sur le niveau des nappes phréatiques, * le lieu d’entreposage du produit des arasements qui n’est pas évoqué, la compatibilité écologique de cette réalisation avec les classements ZNIEFF, ZICO et ZPS dans cette partie du lit de la Durance.


Décisions du Conseil municipal de Barbentane

Dans sa séance du 2 Octobre 2002 : Modifications du Plan local d’urbanisme pour sa mise en compatibilité en vue de la LEO : Création d’un emplacement réservé sous la forme d’une bande de largeur variable, adaptation de règlement des zones, afin d’admettre tous les mouvements de terrains et les travaux nécessaires à la réalisation de l’opération, ajout d’un emplacement réservé au bénéfice de l’État sur la liste des emplacements réservés avec emprise de 135 600 m2 au bénéfice de l’État. Mme Jane Lambert émet des réserves sur la sécurité des populations des Bouches-du-Rhône et propose de voter à bulletin secret sur l’approbation de la modification du PLU : 14 approuvent, 3 désapprouvent, 4 s’abstiennent.


Enquête publique du 4 mars au 18 avril 2002

Trente six personnes, mairie ou associations de Barbentane y ont répondu : Considérant que le public, qui pouvait s’exprimer dans chacune des communes concernées, n’a point manifesté d’objection à l’encontre de cet aménagement routier, la Commission donne un avis favorable, sans aucune réserve, à la mise en conformité des Plans Locaux d’Urbanisme des communes d’Avignon, Barbentane, Chateaurenard, les Angles et Rognonas.


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