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L’Abrivado

Avant la traction automobile ou hippomobile, les taureaux, loués en Camargue ou en Crau, pour les courses dans les villages, étaient conduits jusque-là en les faisant marcher entre gardians et chevaux, disposés en pointe de lame autour d’eux.

La route étant longue et fatigante, le départ de la manade se faisait donc la veille de la course pour que les bêtes, arrivant vers les 11 heures du matin, se reposent avant la fête.

Jusqu’à proximité du village, le trajet se faisait au pas, mais dès l’entrée du village, les gardians devaient surveiller les jeunes gens qui, pour se mettre en valeur, pour tester leur courage ou pour commencer la fête avant l’heure, attendaient, planqués, l’arrivée de l’équipage. Ils surgissaient de leur cachette en hurlant, effrayant les chevaux qui dans l’affolement s’écartaient parfois en laissant échapper un ou plusieurs taureaux.

Après avoir conduits les bêtes restantes aux arènes, les gardians battaient la campagne pour récupérer les autres... Souvent, pour éviter ces désagréments, les cavaliers redoublaient de vigilance à l’entrée du village et, au moindre mouvement suspect, prenaient le grand galop pour échapper à la pression de la jeunesse. Tous alors poussaient des cris "abrivo, abrivo", en français "excite, excite" d’où le nom d’Abrivado.

Aujourd’hui les taureaux arrivent aux courses en camion et ceux de l’Abrivado sont sélectionnés spécialement pour ce type de manifestation, où des jeunes, en souvenir de ce temps-là, testent leur courage et leur condition physique par des actes qui parfois forcent l’admiration.


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