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Montagnette et Trial

Le Trial bucolique

2011 : Trial-Club 3 - Montagnette 0 !

Préfet et maire aiment la moto mais pas n’importe où. Pas pour les jeunes en centre-ville où le bruit et la pollution sont réprimés, mais en Montagnette où ils sont favorisés malgré les dispositions du code de l’environnement, du code forestier et du bon sens !
Ainsi, le dimanche 10 avril, journée ensoleillée avec une légère brise du Nord, au fin fond du quartier Bragalance les membres du trial-Club se livrent à nouveau (3ème année) à des courses pétaradantes pendant des heures dans toute la zone des Carrières. L’Association ADER a manifesté son désaccord en essayant d’expliquer que cette façon BQE- de défendre la nature et la Montagnette, de faire peur aux lapins en période de développement du râble et aux couvées de volatiles non préparés à l’assaut, étaient grenello-incompatibles voire dangereux à cause du bruit et surtout des particules polluantes émises par les moteurs ! Mais encouragés par les autorités qui ont encore permis cette incivilité, les motards disent aimer la nature et la polluer si peu ! Parler de « Protection de l’environnement » et faire le contraire en pleine période du Développement Durable, c’est tendance locale traditionnelle…

« La protection de l’environnement sera un autre point clé de notre action »
Discours solennel du candidat Ichartel – Élection mars 2008
Paroles à croire sans modération !

2010 : Trial 2 Montagnette 0

Le sous préfet avait promis en 2009 que plus jamais cette course n’aurait lieu en Montagnette ! Un terrain de M. Lacaille à Béquier a servi en 2010 aux motos du trial confirmant que la parole préfectorale était un poisson d’avril et que l’environnement et la Montagnette en particulier n’est qu’un espace comme un autre pour la municipalité grenelleuse. En vertu de deux promesses "Ich" (voir ci-dessous) qu’il est pénible de répéter car toujours pertinentes et d’actualités :

2009 : Trial 1 Montagnette 0

Ce dimanche 29 mars 2009 a été un jour sombre pour la Montagnette. L’association Trial Club avait obtenu le feu vert pour une deuxième compétition de motos sur le massif, aux confins des Carrières et de Graveson. L’association ADER qui défend l’environnement rural et donc la Montagnette a protesté par sa présence, affiches et tentative d’explications.
Faut-il autoriser une telle épreuve en Montagnette ? NON plus jamais, a dit le sous-préfet après l’avoir acceptée…
Elle n’aurait jamais du être autorisée par une municipalité responsable et nous allons essayer d’expliquer pourquoi.
La moto est une passion que les jeunes pratiquent volontiers, et les figures acrobatiques du Trial provoquent l’admiration, mais ce sport suppose un espace particulièrement organisé pour éviter les conséquences sur l’environnement (bruits, fumées, dégâts sur chemins, déchets…). C’est pourquoi les sports mécaniques s’exercent sur des circuits de compétition ou, comme à Pernes en Vaucluse, dans un lieu de nature définitivement perdu.
Les responsables barbentanais veulent-ils abandonner quelques ha de Montagnette à ce sport ?
Répondre négativement c’est, par cohérence, refuser la course Trial, sinon c’est une supercherie non avouée qui laisse espérer aux amis motards ce qu’on n’ose pas leur refuser et oppose les barbentanais entre eux, poussés à un débat refusé. Pour exercer son activité au village, le Trial Club a, depuis des années, le plus grand mal. Il a été « refoulé » au pire lieu de la commune, sur un circuit installé au-dessus de l’ancienne poubelle, qui a longtemps reçu tout et n’importe quoi, au point que ce site n’aurait jamais du être utilisé sans étude préalable et éventuelle décontamination… Il est aussi situé à quelques mètres d’une ligne à très haute tension dont les effets, aujourd’hui ignorés, pourraient réserver des surprises demain…
On peut donc comprendre qu’un circuit en Montagnette soit espéré et préféré pour son cadre bucolique.
Mais les temps ont changé, tout au moins sur le plan compréhension des conséquences environnementales, sauf en Mairie de Barbentane !
Laisser organiser cette course dans la semaine du développement durable illustre le souci municipal de s’y inscrire de manière pétaradante en se payant de mots… Et laisser dévaler des engins autour de l’oppida Ligure et de l’ancien Bellinto, dans un des rares secteurs historiques où l’on a déjà laissé dévaster depuis longtemps des sépultures et matériaux archéologiques, relève de l’ignorance des élus ou de leur duplicité habituelle !
Dans les années 1980, un premier adjoint, à la tête d’un groupe de chasseurs armés de leurs fusils, empêchait les sapeurs forestiers de l’ONF de débroussailler aux Carrières pour ne pas gêner les couvées de perdrix ! Dans le même temps, son maire, Président du Comité de Défense de la Montagnette, préparait le charmant lotissement de Pendieu sur le massif à deux pas de là. D’un côté, une communication musclée, de l’autre, une urbanisation sournoise de la Montagnette, les beaux discours perdurent ainsi que les actes contraires…
Aujourd’hui, les chasseurs ou patrouilleurs sont devenus muets, la mairie autorise des loisirs motorisés sur le massif par tradition, et aménage les croix au nom de l’environnement ! Même communication contradictoire destinée à mieux faire passer l’urbanisation générale et la scolaire en cours, avec des slogans éculés du genre : La Montagnette est à nous, on y fait ce qu’on veut ; Les anciens maires y ont urbanisé, pourquoi pas nous ? ; Une école de nature, nos enfants y ont droit ! ; Une petite pollution annuelle ne va pas tuer le massif ! Entre quelques vieux pins en fin de vie et la qualité du cadre éducatif, le choix est simple…

Inutile de tourner autour du pot, et il vaudrait mieux le dire, simplement mais avec gravité :

La Montagnette est définitivement condamnée.

Elle a déjà trop subi d’atteintes irrémédiables en matière d’urbanisation : Pendant le premier mandat de l’équipe Ichartel, près de cinquante permis de construire ont été accordés sur le massif ! Qui peut croire que cela n’a eu aucun impact sur la Montagnette ? Qui ne comprend pas que les 150 personnes résidant entre Rampale et Bassette sortent chaque jour de chez elles en voiture au travers du massif ? Qui peut douter que les anciens comme les nouveaux occupants reçoivent leurs amis le week-end et que routes et chemins voient arriver chaque semaine d’autres véhicules, promeneurs, animaux, pollutions… ? Qui ignorent qu’en période sèche, il faut protéger ces résidents des feux de forêt ? Et la municipalité l’ouvre aux loisirs quand ce n’est pas aux commerçants (voir l’article « Le maire est un petit cachottier ! ») puis, sans le dire, va continuer à l’urbaniser encore…
Et il ne faudrait pas en débattre sous prétexte que l’élection a eu lieu et que l’élu a toujours raison !
Dans le dernier bulletin municipal, Pierre VERNET produit un article sur l’économie locale avec lequel on peut ne pas être d’accord. Il est bien sûr rejeté avec son dédain habituel par le Maire, alors qu’il a le mérite de poser un débat escamoté derrière de grandes phrases. Cela relève de la méthode d’un pouvoir local sourd et aveugle qui navigue à vue, se donne de grands airs, se pare d’absentes vertus alors qu’il conduit peut-être le char municipal dans le mur.

La Montagnette en est le brillant exemple dont Barbentane ne se relèvera pas.

Les incohérences d’une école sur le massif vont accélérer l’évolution actuelle :
Les agressions urbanistiques de la Montagnette et leurs conséquences ont déjà dépassé ses limites supportables.
L’utilisation du massif comme base de loisirs a du être fortement limitée pour cause de profonde dégradation et cela sous la municipalité GINOUX.
Les activités de chasse ou promenade, randonnée ou course, constatent elles-mêmes amèrement l’excès de piétinement, le ravinement, la réduction des espèces et les pollutions…, par les autres.
L’ONF, organisme sous tutelle financière municipale, tente de gérer des demandes contradictoires pour maintenir le massif en état, tout en fermant des secteurs entiers pour les protéger.
La diminution des surfaces agricoles sur le massif, n’est pas compensée par la présence utile d’élevages de chèvres et moutons, favorisée par la municipalité ICHARTEL, et la sécheresse de la période ont des effets négatifs aggravant la situation.
La liste des ouvrages environnants dont les vents ramènent régulièrement les pollutions vers notre village et notre Montagnette s’allonge : Usines nucléaires autour du Tricastin, incinérateurs de Nîmes et Vedène, usines Expansia et Sanofi d’Aramon, centrale EDF d’Aramon, cimenterie de Beaucaire, usine cellulose Tembec de Tarascon, sans parler de la présence d’ouvrages technologiques et de la toujours importante circulation ici et aux alentours.
La pollution est d’ailleurs telle que la Mairie doit organiser des ramassages de déchets pour tenter de limiter les effets d’une occupation dévastatrice qu’elle autorise ou laisse faire. Mais si enlever les papiers gras améliore l’effet visuel, il est une esbroufe municipale car il ne change rien aux conséquences lourdes et mortifères pour le massif.
Et la construction d’une école au quartier de la côte va être le coup de grâce sur ce patrimoine naturel très mal-en-point et le signe fort d’une contradiction municipale durable.

Ces séquelles environnementales auront raison de l’unique massif que la nature a confié au maire et aux habitants, qu’il faudrait absolument protéger et, si la municipalité ne l’a pas encore compris, les motards du Trial doivent savoir qu’il y a incompatibilité entre vraie nature et moteurs. Le jeu stupide municipal qui consiste à opposer écolos et autochtones se retourne contre la Montagnette.
Inventer des oxymores comme chasseurs et écolos, puis maintenant écolos et motards, est dans l’air du temps, mais n’est pas crédible.
Prétendre que la course n’a lieu qu’une fois l’an donc que ce n’est pas très grave, est ridicule, car si chaque association pratique ainsi, le massif va être occupé et détérioré tous les dimanches… Ce qui est possible pour l’un n’ayant pas de raison d’être refusé à d’autres, il n’y aura bientôt plus de Montagnette du tout…
C’est ce que veulent le Trial et la Mairie ?
Bien sûr que non, alors le plus simple et surtout cohérent n’est pas d’attendre une manifestation de protestation pour essayer de comprendre cela, mais de se mettre définitivement du côté du maintien en bon état de la Montagnette, notre bien commun, y compris par des sacrifices de non-réalisation, et refuser ensemble que les pollutions voisines mais surtout d’abord les barbentanais ne participent à sa destruction.

Si les élus municipaux veulent savoir quelles décisions prendre pour inverser la situation avant qu’il ne soit trop tard, nous pouvons leur en conseiller trois parmi tant d’autres :
➢ INTERDIRE TOUTE CONSTRUCTION EN MONTAGNETTE.
➢ REFUSER L’ECOLE EN MONTAGNETTE.
➢ FERMER TOUTES LES ROUTES – CHEMINS D’ACCES EN MONTAGNETTE
(avec conditions particulières pour les riverains).
Sinon leur triste légende a commencé à s’écrire…


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