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Pesticides à gogo

Le maïs est meurtrier !

D’abord par les gouttes d’eau produites par les plants de maïs dont les graines ont été traitées aux insecticides.
Elles peuvent tuer les abeilles en quelques minutes, d’après les recherches menées à l’Université de Padoue, en Italie.
L’Allemagne, contrairement à la France, interdisait l’utilisation de l’insecticide Cruiser après une surmortalité des abeilles observée dans le Bad-Württemberg. En France, ce sont le « Gaucho » et le « Régent », des produits d’enrobage des graines de la firme Bayer, qui furent interdits en 2004 pour leur toxicité sur les insectes butineurs.
Pour le professeur Vincenzo Girolami, les gouttes d’eau issues de la transpiration de ces plantes sont la source d’eau préférée des abeilles et contiennent des néonicotinoïdes (substances utilisées dans le traitement des graines) à des concentrations 10 000 fois supérieures à la dose létale pour les abeilles directement empoisonnées en buvant.

Enfin hélas, par les maïs OGM de Monsanto.
Ce sont les Universitaires de Caen et Rouen avec les chercheurs du Criigen (Comité de recherche et d’information indépendant sur le génie génétique) qui contestent les relevés fournis par le marchand américain pour obtenir la commercialisation de ses produits. Des tests trop courts, des réactions toxiques minorées pour les foies et les reins lors de l’alimentation, auraient du interdire leur vente et leur utilisation dans la consommation animale et humaine.

Le plus simple serait de fermer les universités contestataires…

La recherche aveugle de profit freinée !

En 2007, ce sont 7,6 % des échantillons analysés qui dépassaient les normes (LMR) contre 6 % l’année précédente :
- Céréales, l’EFSA indique que 8,16% des céréales analysées dépassaient les normes en 2007 (contre 1,37% pour l’UE) et 52,5% des céréales contenaient des résidus de pesticides !
- Fruits, légumes : le nombre d’échantillons contenant plusieurs résidus a fortement augmenté de 25,8% en 2006 à 32,75 % en 2007, et 52,1% des fruits et légumes contenaient des résidus de pesticides (45% en 2006).
Les dépassements de LMR dus à des usages interdits de pesticides passe de 19,8% en 2006 à près de 39% en 2007 !
D’après l’étude réalisée par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), et publiée fin avril 2009, ce sont 6 % des fruits et légumes testés qui présentaient des teneurs en pesticides dépassant la limite maximale de résidus (LMR), et ils sont omniprésents dans l’alimentation.
Il en reste 94 % sains, faut tomber dessus…

Une France grenelleuse plein pot !

Première consommatrice de pesticides en Europe et quatrième au niveau mondial après le Brésil, les Etats-Unis et le Japon, la France est le plus mauvais élève de l’Europe.
Pourtant le Grenelle de l’environnement prévoit une réduction de 50% de l’usage des pesticides... Tout comme le plan Ecophyto 2018 décidé par l’ancien ministre de l’Agriculture, Michel Barnier : le secteur agricole doit réduire « si possible » de 50% dans les 10 ans l’utilisation de pesticides !
Et si c’est pas possible ?
Même si la part des substances chimiques baisse depuis 2004 devant l’inquiétude des consommateurs, leur utilisation est non seulement le fait de l’agriculture, mais aussi de l’entretien des voies ferrées, de l’ONF et petits propriétaires forestiers protégeant les surfaces à grand renfort de produits chimiques, ainsi que des particuliers et des collectivités.
Les fabricants de produits contenant des substances cancérigènes, neurotoxiques, génotoxiques, ou immunotoxiques devraient bientôt, grâce à l’Europe, ne plus pouvoir les commercialiser. Dans le même temps, la Commission européenne relève aux seuils les plus hauts les normes sur les résidus d’insecticides, d’herbicides et autres fongicides à partir de septembre 2008 (incohérence ou puissance des lobbys !) et l’ancien ministre Barnier parlait d’agriculture durable !
Arrêter la ’bio piraterie’ et des années d’empoisonnement de la population pour le profit, il faut donc attendre de le voir pour y croire… Tant qu’il sera plus facile de tirer des revenus de la destruction de la nature que de sa protection, et de laisser faire une extinction des espèces de 100 à 1 000 fois plus élevée que le taux d’extinction naturelle, il ne sera pas possible de parler d’amélioration de la nature…
Et qui a autorisé ou laissé faire la vente de ces saletés ?
Et à quoi a servi la Charte 2005 de l’Environnement sinon de mettre en panne le principe pollueur-payeur et de confirmer que « Gouverner c’est faire croire » ?
Et la médecine n’a-t-elle pas d’autre fonction que de juguler discrètement une épidémie silencieuse sur des patients surpris d’avoir un système immunitaire déglingué, aux frais de la Sécu ?
En novembre 2008, les experts étudiant les polluants de l’habitat concluent que 34 % des matelas et oreillers analysés sont contaminés, comme les ordinateurs, par des retardateurs de flammes, substances très dangereuses pour le système hormonal qu’on retrouve chez les espadons, dauphins, baleines, oiseaux marins…, en Méditerranée et dans notre lit !
Mais dormons tranquille, le grenulleux Borloolaverdure vient de dissoudre l’Institut français de l’environnement (Ifen), sous prétexte de rationalisation, qui dénonçait régulièrement les dégâts chimiques et toxiques d’une agriculture et des industries polluantes… Plus de nouvelles, bonne nouvelle !

Le vin, c’est la santé !

Même une bouteille de vin non-bio peut contenir des résidus de pesticides jusqu’à 5 800 fois la dose maximale tolérée dans l’eau… Mais il n’y a pas de teneur maximale pour le vin, donc pas de pollution… À votre santé !

L’air intérieur des crèches maternelles pose problèmes

L’association Santé environnement France (Asef) a présenté les résultats d’une étude sur l’air intérieur des crèches menée en février et mars 2009 auprès de 9 lieux de garde collectifs (Villeneuve d’Ascq, Paris 19e, Wittenheim, Annecy, Eybens, Montpellier, Aix-en-Provence, Sophia-Antipolis et Signes) portant sur trois molécules jugées hautement préoccupantes par l’Observatoire de l’air intérieur : le benzène, le formaldéhyde et les phtalates.
Conclusion : les relevés apparaissent préoccupants pour deux des trois composés :
- le benzène contenue dans les pigments de peinture et de vernis ou provenant de l’air extérieur (circulation de véhicules) et dont les taux étaient supérieurs au seuil de référence de 1,7 microgrammes/m3 (OMS) : risque de cancers, leucémies ou lymphomes (l’Afsset fixe une valeur guide de qualité de l’air intérieur de 2 μg/m3 pendant une durée d’exposition équivalent à la « vie entière et conseille de ne pas être exposé à plus de 30 μg/m3 en moyenne sur 14 jours »).
- les formaldéhydes, présents dans les bois agglomérés, les colles synthétiques, les peintures, dépassant la valeur toxique de référence de 10 μg/m3 pendant un an et pouvant provoquer des maladies respiratoires (asthme, irritation des muqueuses…) et cancers.
- peu ou pas de traces de phtalates présents dans les plastiques.
En France, aujourd’hui encore, les données actuelles concernant ces pollution sont insuffisantes et l’impact de cette pollution sur la population est encore mal connu.
Grenelle, Grenelle, que fais-tu pour les enfants et personnes âgées ?

Redevance pour pollutions diffuses ou redevance « phyto »

En temps de guerre, les grenades explosives sont stockées avant les combats pour éviter les dégâts dans les troupes.
En temps de paix, les substances dangereuses sont distribuées dans les officines par des producteurs phytopharmaceutiques soumis à une redevance variable suivant le degré de pollution envisagée par la présence de substances plus ou moins toxiques…
Ce droit à intoxiquer varie donc suivant trois catégories et taux :
- Substances toxiques (T), très toxiques (T+), cancérogènes, mutagènes ou tératogènes : Taux en €/kg 2008 = 2,25, en 2009/2012 = 3,00
- Substances dangereuses pour l’environnement (N) ne relevant pas de la famille chimique minérale : Taux en €/kg 2008 = 0,90, en 2009/2012 = 1,20
- Substances dangereuses pour l’environnement relevant de la famille chimique minérale : Taux en €/kg 2008 = 0,50, en 2009/2012 = 0,38
Ces taux de redevance concernent 190 substances actives parmi les 400 environ autorisées en France, en attendant le deuxième Plan national santé environnement (2009-2012) qui doit prévoir la réduction des rejets dans l’environnement des substances les plus préoccupantes car, de 1995 à 2020, la production mondiale de produits chimiques aura augmenté de 85 %.

D’ailleurs, l’année 2008 a été un bon cru pour les producteurs mondiaux de pesticides avec 14 % de hausse du chiffre d’affaire (2,079 milliards d’euros) pour une augmentation des volumes de 2 % (78 600 tonnes) en réduction depuis 2000 (99 600 tonnes).
Mais attention, si la diminution des insecticides est très nette (- 40 % en volume), les fongicides et herbicides affichent une hausse respective de leurs volumes de 6 % et 1,7 %.
Les viticulteurs, gros utilisateurs de pesticides, décrochent la palme rosée avec 15 % des utilisations des phytosanitaires pour seulement 3,5 % des surfaces cultivées.

Dans ce pays où « Ensemble tout est possible » surtout si un seul décide, le Grenelle de l’environnement parle de réduire de 50 % l’utilisation de pesticides d’ici à 2018. Bravo… Aussitôt, les fabricants proposent des substances de plus en plus concentrées, facilitant la diminution des tonnages et l’affichage d’un succès, mais pas celle des nuisances associées…
« Être malade de son environnement » n’est donc pas réservé qu’aux militaires, ou habitants du tiers-monde…

Cocktail d’enfer !

Le Mouvement pour le Droit et le Respect des Générations Futures (MDRGF) indique que 96 % des eaux superficielles analysées recèlent des résidus de pesticides, et 61 % pour les eaux souterraines.
Les herbicides qui sont les composés les plus retrouvés dans les eaux et peuvent prédisposer certaines personnes exposées à développer des maladies telles que des cancers, des malformations congénitales, des problèmes d’infertilité ainsi que des problèmes neurologiques.
L’impact des pesticides sur la santé étudié par des chercheurs de l’Inserm et de UPMC (Université Pierre et Marie Curie) sur un groupe de 224 patients atteints de la maladie de Parkinson, comparé à 557 personnes non malades, mais de même âge et sexe et habitant dans le même département, a mis en évidence en juin 2009 que l’exposition aux pesticides (29 familles de pesticides ont été identifiées) de type organochloré, dont le lindane et le DDT font partie (aujourd’hui interdites en France) doublait quasiment le risque de survenue de la maladie de Parkinson parmi les agriculteurs qui en utilisaient.
Les chercheurs de l’équipe du Pr. Gilles-Eric Séralini (1) du CRII-GEN (2), à Caen, parlent eux de "dommages sur l’ADN des cellules humaines" par les Roundup et autres herbicides à base de glyphosate.
Même l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) préconise de diminuer les expositions aux agents cancérogènes avérés ou probables, de renforcer les systèmes de surveillance sur les cancers en lien avec l’environnement, de développer les études d’exposition, de renforcer les études épidémiologiques…
Ils préconisent, proposent, invitent, recommandent, conseillent, moralisent et prêchent même, on peut toujours espérer qu’ils finiront bien un jour par cesser de parler et de passer enfin aux actes…


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