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Logiciel libre
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Un monde de partage et de solidarité
face à l’arnaque commerciale !

1. Une utopie réalisée

Une utopie est en train de devenir réalité, et on n’en parle pas ! Le logiciel libre occupe progressivement l’espace informatique. Qui aurait pu imaginer qu’un Monde tel que le logiciel libre émergerait à partir de "bidouilles" faites pendant leur temps libre, par des milliers d’informaticiens géniaux, dispersés dans le monde entier et reliés seulement par Internet ?
Un logiciel libre est un logiciel dont l’utilisation, l’étude, la modification, la copie et la diffusion sont libres et souvent gratuites.
Gratuite ? Comment est-ce possible dans ce monde où tout se vend ?
Tout au long de son histoire, l’informatique s’est construite, dans un milieu de passionnés, en utilisant les travaux des prédécesseurs.
« Je suis ce que je suis, grâce aux autres, ceux qui m’ont précédés et ceux qui m’entourent ».
Ce proverbe africain s’applique bien à ce domaine tout nouveau qu’est l’informatique en ce qui concerne le savoir faire et l’évolution des connaissances.
Peut-on imaginer créer un poème, sans connaissance de poèmes antérieurs ?

2. Une liberté pour tous

Pour la communauté qui a élaboré les licences du logiciel libre, les créations intellectuelles font partie du bien commun de l’Humanité. La propriété intellectuelle, c’est le vol ! Un programme, ou l’un de ses éléments, assez bon pour résoudre un problème, peut servir à d’autres. Y a-t-il une quelconque raison de ne pas le partager ? Ou pire encore, de se l’approprier ?
En résumé c’est un problème de liberté, qui a été défini ainsi :
- 1. La liberté d’utiliser le programme comme on le souhaite, pour quelque but que ce soit.
- 2. La liberté d’étudier le code source du programme et de le modifier pour qu’il fasse ce que l’on souhaite.
- 3. La liberté de distribuer des copies de programme afin d’aider son prochain.
- 4. La liberté de distribuer des versions que l’on a modifiées, afin que la communauté entière en bénéficie.
En résumé, chacun peut prendre part à une communauté où toute compétence est la bienvenue (de la rédaction de la documentation à celle du programme informatique en passant par la traduction dans une autre langue) et où toute réalisation est considérée comme une ressource collective.

3. Une propriété pour tous

C’est vers la fin des années 1970 que la notion de logiciel propriétaire ou " privateur " a pris forme. Notre époque se caractérise par une démarche d’extension et de durcissement des mécanismes de propriété dans tous les domaines. Pourtant, cette tendance à l’appropriation, dans notre cas de l’information et de ce qu’elle peut représenter, ne résulte pas d’une sorte de loi de la nature. Et elle prend aujourd’hui des proportions telles que :
- 1. Il est illégal de vendre un équipement informatique sans lui associer un logiciel propriétaire (en l’occurrence Windows de Microsoft) ; Cette manière de faire ressemble beaucoup à un système de vente liée, mais est néanmoins devenue la règle dans ce domaine. Il est toujours quasi impossible d’acheter un PC sans Windows, sauf si on l’achète en pièces détachées et si on l’assemble soi-même !
- 2. Sur un poste informatique, le prix des logiciels installés est souvent supérieur au prix du matériel. Ceci est généralement la règle pour les entreprises professionnelles.
En réalité, pour les postes informatiques personnels, on " ferme les yeux " concernant leur situation dans l’illégalité.

4. Le respect des idées des autres

L’écriture de logiciels est un domaine où, au niveau de la programmation, il est très facile de composer avec les idées des autres. Les programmes, dès qu’ils sont transformés pour être exécutés par l’ordinateur (on dit dans le métier : compilés), dissimulent complètement les origines des modules qui les composent (on dit les sources). La tentation est alors facile de s’approprier le résultat et de réclamer des droits d’auteurs.
Combien de programmes ou modules de bases, (que l’on appelle : unités, procédures, fonctions, macros...) écrits par des passionnés de la profession, qui représentent souvent des semaines, des mois ou même des années de travail, sont ainsi récupérés par les sociétés qui dominent le secteur de l’industrie informatique, pour être commercialisés, adroitement empaquetés avec interdiction d’y toucher. C’est bien précisé dans le contrat du logiciel !
Il est bien stipulé qu’en le vendant, on ne fait que vous « le prêter », en vous permettant de l’utiliser tel qu’il est. Il reste la propriété de la société qui l’a si soigneusement emballé. Il est en plus impossible de savoir ce qu’il fait exactement..., en plus de ce qui apparaît à l’écran !
Tout cela est soigneusement défini par un " copyright " ou contrat de licence (EULA : End User License Agreement. En français : CLUF Contrat de Licence Utilisateur Final)

5. La beauté du don face à l’arnaque commerciale

La prise de conscience du problème que pouvait poser les logiciels " propriétaires " s’est faite à partir des années 1980. Très vite, dans les milieux des spécialistes en informatique travaillant au USA sur le thème de l’Intelligence artificielle dans le laboratoire du MIT (Massachussett Institute of Technology) un mouvement de contestation s’organise.
Richard Stallman, mathématicien et informaticien de génie, à la tête d’une croisade informatique se réclamant de nos traditionnels principes de liberté, d’égalité et de fraternité, organise la résistance qui se développe dans les milieux universitaires américains. En 1984, il décide de travailler sur un système de logiciels complet en s’inspirant de UNIX, (système informatique qui fait fonctionner les gros ordinateurs) pour le distribuer librement à tous ceux que cela intéresse, en proposant de le faire évoluer par un travail coopératif. Il propose de le nommer GNU (GNU is Not Unix ; en Français : GNU n’est pas Unix). Et il déclare lors des rencontres avec ses sympathisants : « J’ai décidé de développer un système d’exploitation libre et gratuit ou de mourir à l’essai..., de vieillesse, bien entendu ! »
Aidé par des spécialistes et des avocats, la licence GNU/GPL (GNU/General Public licence) est soigneusement définie.

6. Des pirates gardiens des libertés

Les passionnés qui se retrouvent en petits comités et prennent le nom de " hackers ", se mettent au travail, soutenus par quelques d’entreprises qui mettent à leur disposition le code source de leurs logiciels. Les " hackers " qui sont généralement considérés en France comme des « pirates informatiques », sont avant tout des informaticiens de génie, qui vivent leur savoir faire avec passion. Ils conçoivent la programmation comme un art et réalisent des programmes pour le plaisir, pour la beauté du geste. Pour eux, tout programme peut être amélioré. En partageant leur travail : le code source de leurs programmes, ils placent l’amélioration du programme avant toute chose. Cela les protège de l’appât du gain ou des questions d’égo. Ils sont à l’origine de l’essentiel des innovations qui font évoluer l’informatique et Internet. Certains se font les gardiens de nos libertés et dénoncent les failles informatiques et les abus des logiciels, concernant les atteintes à la vie privée. Pourquoi donc en France, le " hacker " n’est-il que quelqu’un qui utilise ses connaissances informatiques afin de faire des actes répréhensibles ?

7. À Linux pour la vie

En 1991, un étudiant finlandais, Linus Torvalds, proposa par Internet à la communauté, de perfectionner un programme qu’il avait conçu. Et trois ans plus tard son travail était parfaitement fonctionnel et reconnu sous le nom de GNU/Linux en licence publique. Le système est capable de remplacer Windows de Microsoft et représente un grand pas vers la reconnaissance de la démarche de partage du travail réalisé. La dynamique floue et décentralisée d’Internet permet de proposer un modèle de développement nouveau qui consiste à maintenir un flux continu d’idées. Disposant de cet incroyable creuset de talents, de toutes ces compétences enthousiastes, les choses ne pouvaient tout naturellement en rester là.
À partir de 1994, les utilisateurs se mirent à bricoler leur propre version. Diverses " distributions logicielles " furent alors développées et diffusées, souvent gratuitement. Mais les solutions sérieuses ne seront réalisées que par des équipes structurées autour des Universités. Des distributions diverses virent le jour : Debian, Slackware, Red Hat... selon les conceptions des auteurs.

8. Une gauche d’auteur

Le développement de diverses interfaces graphiques a parachevé le travail, assurant aux différentes versions une installation qui n’a rien à envier en simplicité aux différents logiciels commerciaux.
En 1998, la FSF (Free Software Fondation ; en français : La Fondation pour le logiciel Libre) qui animait le projet depuis 1985, a vu une partie de ses membres former une autre association : " l’Open Source ". Le concept permet à des entreprises de commercialiser des logiciels libres contenant des parties non libres. La notion de liberté du logiciel passe au second plan : « Tout ce dont vous avez besoin pour vendre des logiciels libres, c’est de les rendre intéressants aux entreprises »
Il en résulte une nouvelle licence : L’Open Source.
La réaction de la FSF à cette scission a fait naitre un nouveau sigle le " Copyleft " ou " gauche d’auteur " (jeu de mots, par opposition à " Copyright " © ou droit d’auteur) qui n’autorise pas de parties non libres ou propriétaires dans un logiciel libre. Vous aurez deviné de vous même, quel est le logo choisi :

9. Partage et solidarité dans un monde de brutes

Un moment considéré comme des curiosités ou des naïvetés de spécialistes, ignorant les dures lois de la vie économique, ces nouvelles approches coopératives s’affirment maintenant comme plus productives, et surtout plus capables d’orienter la recherche vers des objectifs d’intérêt général et sont propices à la diversité culturelle.
C’est partager l’intelligence et le génie des autres !!!
Longtemps combattue par les grosses entreprises informatiques, cette nouvelle famille de logiciels est aujourd’hui pratiquement la règle pour l’équipement des grands comptes et des administrations publiques. La notion de logiciel libre qui s’est progressivement imposée, bouleverse le modèle économique de l’industrie informatique.
La gratuité, qui fait partie des atouts les plus cités, n’est qu’un aspect mineur de la question. La notion de liberté est bien plus gênante pour le système en place. D’ailleurs méfiance ! un logiciel peut être gratuit sans être libre. Dans le domaine du logiciel commercial, on utilise ce procédé pour tuer un concurrent (Exemple : Microsoft qui s’est mis à distribuer gratuitement son navigateur -Internet Explorer - pour tuer son concurrent : Netscape).
Bien sûr, un prestataire de service peut proposer des logiciels libres, chez les particuliers ou entreprises en les modifiant éventuellement à leur demande et en l’adaptant au plus près des besoins. Ce qui sera facturé, c’est seulement le service rendu. Cette notion est importante pour l’économie locale : Vendre un logiciel propriétaire, c’est être l’intermédiaire d’un système dont les principales retombées économiques retourneront outre-Atlantique, alors que vendre une solution libre et une prestation de services, c’est valoriser un savoir-faire local.

10. Pour tous les goûts et les couleurs

On retrouve aujourd’hui, sous différentes versions Linux, une multitude d’appareils, de l’ordinateur au téléphone portable. Des centaines d’applications ont vu le jour et représentent de larges parts du marché. Exemples :
- Apache : Logiciel de serveur Internet, 78% du marché mondial ! (GNU et Open Source).
- Firefox : Navigateur Internet, des centaines de millions d’utilisateurs à travers le Monde.
- Thunderbird : Logiciel de courriel, disponible en 52 langues.
- LibreOffice : Suite bureautique complète qui occupe 19% du marché français.
- Ubuntu : Système d’exploitation Linux, rival de Windows, parmi les plus simples d’usage.
Et de nombreuses autres versions, et logiciels en tous genres.
Voilà bien des raisons qui ont fait qu’en France, 50% des acheteurs des logiciels libres sont les grands comptes dont 36% sont les administrations publiques (Source CNLL : Conseil National du Logiciel Libre).
... Et les français, on leur en parle quand des logiciels libres ?

11. Un monde sensé que la fortune jalouse

La liberté se révèle être un moteur d’innovations et de création au moins aussi puissant que le modèle traditionnel de la propriété intellectuelle qui est basé sur l’attribution à l’inventeur, d’un monopole pour accorder des droits d’utilisation, en échange de redevances.
Mais le germe de liberté, installé dans les principes même d’Internet est toujours menacé. On ne remet pas en cause facilement un domaine où des fortunes se construisent en quelques années. Ainsi, Bill Gates l’ex-patron de Microsoft, stigmatise les adeptes du logiciel libre comme étant des « communistes au goût du jour » !

Voir sur Internet :
- http://fsffrance.org
- http://april.org
- www.framablog.org
- « Libres enfants du savoir numérique »
...et bien d’autres sites encore !
Le Gus le 30/04/2011


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