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Journées 07 2011

Monsieur HORI Jasuo, professeur japonais
à Simosinden Maebasi Gunma témoigne en
Espéranto de la situation douloureuse de son pays.
(Traduit en Français par Jean-Pierre SCHNEIDER)

* Les 16 Juillet * 14 Juillet * 9 Juillet *

Les rizières se sont transformées en déserts avec de nombreux déchets.

Rizkampoj transformiĝis en dezerton kun multaj rubaĵoj.

Le 9 juillet 2011
La 9 an de julio 2011
Je vais bien.

Certains de mes lecteurs sont inquiets, parce que, depuis déjà plus de 10 jours, je suis silencieux. Je suis en bonne santé mais, pendant ces jours, j’étais très occupé à voyager dans d’autres endroits. De plus, je me prépare à déménager dans la maison de ma mère.
J’ai l’idée de nombreux thèmes, mais pour les écrire, j’ai besoin de temps, et du temps, je n’en ai pas. Aujourd’hui, pour vous rassurer, je vais écrire un peu.
J’ai visité des villes endommagées en juin dans le département de Mijagi avec Madame Saitoo. Elle m’a envoyé des photos et le message ci-dessous.

Lettre de Madame Saitoo Cume.

« Au sujet de l’aide aux orphelins, je vais y penser. Il n’y a pas longtemps, j’ai lu un article dans le journal Mainiĉi au sujet de la collecte d’argent pour les orphelins. Si je me souviens bien, on prévoit de donner pas mal d’argent aux écoliers orphelins et aux étudiants. La somme maximale est de 3 000 000 de yens (30 000 €). »
Le 6 Juillet, je suis allé voir ma sœur qui loge dans une maison provisoire dans la ville de Iwanuma pour lui porter du riz que m’a confié mon autre sœur habitant à Natori. Quand je l’ai rencontré, mon beau frère était habillé d’une chemise verte avec un phrase en Espéranto : « L’Himalaya est la chaîne de montagnes la plus haute du Monde ». Il semblait que cela lui plaisait. Je vous remercie de votre don de tee-shirts. La saison de fortes chaleurs est déjà là. Ces jours-ci, la température était supérieure à 30 degrés, et pour économiser de l’argent on n’utilise pas la climatisation. Je vais programmer notre voyage dans le département d’Iwate.

Explication.

Je veux aider les orphelins de toutes les manières. Un journal a lancé le projet de les sauver, mais je veux aider un orphelin personnellement. Je suis membre de “Fosterplan”, qui aide les enfants dans les pays en développement. J’ai mon “fils” au Népal, et, pour l’aider j’envoie 5 000 yens (50 €) chaque mois. Je veux que le même système se mette en place pour la région de Toohoku. J’ai proposé cela à Madame Saaitoo et elle m’a répondu que cela commence. Son beau-frère est fermier, donc auparavant, lui même cultivait du riz et mangeait le riz récolté. Mais ses champs sont perdus et maintenant, il doit recevoir le riz qu’il mange. Comme il est désolé, d’être tombé aussi bas ! Quand je suis allé voir sa sœur dans sa maison provisoire, je lui ai donné quelques tee-shirts qui me viennent du Népal. Quand est arrivé la catastrophe, il faisait encore froid, et les gens ont envoyé des habits chauds aux sinistrés, mais maintenant il fait chaud, et il manque des habits d’été. C’est pour cela que j’ai apporté quelques tee-shirts pour les donner.
Je veux aller dans le département d’Iwate, plus au nord de Mijagi. J’ai envoyé ma détermination à Madame Saitoo, et la dernière ligne est sa réponse à ma volonté.

Situation des orphelins.

Les enfants et les adolescents, qui ont perdu leur père ou leur mère, ou les deux, sont au nombre de 1 500, mais le détail n’est pas encore clair. Voici ce qu’on raconte à leur sujet dans un programme télévisuel :
Kanno Masataka 13 ans et Kanno Takahiro 18 ans, ont perdu leurs parents. Leur maison a été détruite. Ils sont logés dans un refuge. Fin mars, leur oncle, Murakami Kjooichiroo, 62 ans, qui a perdu sa femme, et loge aussi dans le refuge, les a retrouvés. En avril il a été relogé dans une maison provisoire avec ses neveux. Il essaye de prendre soin d’eux le mieux qu’il peut.
Une écolière de 11 ans Acumi Sacuki, qui a perdu ses parents, habite chez sa grand-mère de 55 ans, qui a perdu son mari et sa fille. Elle travaillait dans une pêcherie, mais celle-ci a été beaucoup endommagée. Elle est au chômage. Elle est allée au service d’offre d’emploi, mais c’est très difficile de trouver un travail pour les personnes âgées. Elle reçoit maintenant une pension de 50 000 yens (500 €), et de plus elle pourra recevoir une aide de l’état, mais cela ne suffit pas. Cependant elle a décidé d’aider sa petite fille de toutes ses forces.

Un plan pour l’abandon des centrales nucléaires.

La télévision annonce le nouveau plan de la compagnie Tokio pour supprimer les réacteurs nucléaires. Selon elle :
- Après 3 ans, on commencera à extraire les combustibles nucléaires hors de l’enceinte des réacteurs.
- Après 10 ans, on commencera à extraire les combustibles nucléaires des cœurs des réacteurs.
- Après plusieurs dizaines d’années on commencera à démolir les enceintes et les réacteurs.
Quand a eu lieu l’accident de Three Mile Island aux USA, on a commencé d’extraire les combustibles après 6 ans. Cependant, au sujet de l’accident de Fukushima, les réacteurs sont détruits. Ce qui fait que l’on ne peut pas refroidir le combustible radioactif avec de l’eau. On devra premièrement, inventer et construire un nouveau robot, qui pourra travailler dans les réacteurs. Comment jeter les déchets radioactifs est un autre problème ?
Les accidents nucléaires sont quelque chose de terrible. La catastrophe du séisme et du tsunami, on peut la vaincre en quelques années. Mais pour une catastrophe produite par les accidents nucléaires on a besoin de plusieurs dizaines d’années, et ensuite commencera la reconstruction. Pendant ce temps, presque tous les habitants des villes voisines, seront déjà morts.
Mi fartas bone.

Iuj legantoj estas maltrankvilaj, ĉar jam de pli ol 10 tagoj mi silentas. Mi fartas bone, sed dum la tagoj mi estis tre okupita denove vojaĝante al aliaj lokoj. Krome mi preparas min por translokiĝo al mia patrina domo.
Mi havas multajn temojn, sed por verki tiujn mi bezonas tempon, kaj tiun tempon mi ne povas havi. Por trankviligi vin, hodiaŭ mi mallonge skribas.
Mi vizitis la damaĝitajn urbojn en junio en la gubernio Mijagi kun s-ino Saitoo. Ŝi sendis al mi fotojn kaj suban mesaĝon.

Letero de s-ino Saitoo Cume.

« Pri la helpo al orfoj, mi pripensos. Antaŭ ne longe mi legis artikolon en la ĵurnalo Mainiĉi pri la monkolektado por orfoj. Laŭ mia memoro oni planas donaci ne malmultan sumon da mono al orfaj lernantoj kaj studentoj. La maksimuma sumo estas 3 000 000 enoj (30 000 eŭroj). »
La 6 an de julio mi vizitis mian fratinon loĝantan en la provizora domo en la urbo Iŭanuma por porti rizon konfiditan de mia alia fratino loĝanta en la urbo Natori. Kiam mi vizitis ŝin, mia bofrato surportis verdan T-ĉemizon kun Esperanta frazo “Himalajo estas la pinta montaro en la mondo”. Ŝajnis, ke ĝi plaĉas al li. Mi dankas vin pro via donaco de T-ĉemizoj. Jam venis tre varma sezono. La temperaturo estis pli ol 30 gradoj tiun tagon, sed por ŝpari monon, li ne uzis klimatizilon. Mi planos nian vojaĝon al la gubernio Iŭate.

Klarigo.

Mi volas ĉiel helpi orfojn. Iu ĵurnalo lanĉis la projekton savi tiujn, sed mi volas helpi iun orfon persone. Mi estas membro de “Fosterplan”, kiu helpas infanojn en progresantaj landoj. Mi havas mian “filon” en Nepalo, kaj por helpi lin, mi sendas 5 000 enojn (50 eŭrojn) monate. Mi volas havi saman sistemon por la orfoj en la regiono Toohoku. Mi proponis tion al s-ino Saitoo, kaj ŝia respondo estas en la komenco.
Ŝia bofrato estas terkulturisto, do antaŭe li mem kultivis rizon kaj manĝis la rikoltitan rizon. Sed liaj kampoj estas perditaj kaj nun li devas ricevi rizon de aliaj homoj. Kiel malĝoja li estas, falinte en tian situacion ! Kiam mi vizitis ŝian fratinon en la provizora domo, mi donacis al li kelkajn T-ĉemizojn, el kiuj estis tiuj de Nepalo. Kiam okazis la katastrofo, ankoraŭ estis malvarme, kaj homoj sendis varmajn vestaĵojn al la suferantoj, sed jam estas varme, kaj mankas someraj vestaĵoj. Pro tio mi kunportis kelkajn T-ĉemizojn kiel donacojn.
Mi volas viziti la gubernion Iŭate, pli nordan ol la gubernio Mijagi. Mi sendis mian tiun volon al s-ino Saitoo, kaj la lasta linio estas ŝia respondo al mia tiu volo.

Situacio de orfoj.

Infanoj kaj geknaboj, kiuj perdis sian patron aŭ patrinon aŭ ambaŭ nombras 1 500, sed la detalo ankoraŭ ne estas klara. Oni raportis pri ili en iu televid-programeroj jene.
13-jara Kanno Masataka kaj 18-jara Kanno Takahiro perdis siajn gepatrojn. Ilia domo estis detruita. Ili loĝis en la rifuĝejo. En la fino de marto ilia onklo Murakami Kjooiĉiroo, 62-jara, kiu perdis sian edzinon kaj loĝis ankaŭ en la rifuĝejo, trovis ilin. En aprilo li ekloĝis en la provizora domo kune kun siaj nevoj. Li provas varti ilin plej bone laŭ sia povo.
11-jara lernantino Acumi Sacuki, kiu perdis siajn gepatrojn, loĝas kun sia avino 55-jara, kiu perdis siajn edzon kaj filinon. Ŝi laboris en fiŝkompanio, sed tiu mem suferis multe kaj maldungis ŝin. Ŝi vizitadas la oficejon, kiu peras laboron, sed estas malfacile trovi laboron por maljunaj homoj. Ŝi nun ricevas pension (50 000 enoj = 500 eŭroj), kaj krome povos ricevi subvencion de la ŝtato, sed tio tute ne sufiĉas. Tamen ŝi decidas helpi sian nepinon per sia tuta forto.

Plano por forĵetado de la nukleaj reaktoroj.

Televido raportas pri la nova plano de la kompanio Tokio pri forĵetado de la nukleaj reaktoroj. Laŭ ĝi :
- Post 3 jaroj : oni komencos elpreni nukleajn brulaĵojn el la konservujo en la reaktoroj.
- Post 10 jaroj : oni komencos elpreni nukleajn brulaĵojn el la kerno en la reaktoroj.
- Post kelkdek jaroj : oni komencos malkonstrui la kovrildomojn kaj la reaktorojn.
- Kiam okazis akcidento en Three-mile Insulo en Usono oni komencis elpreni la brulaĵojn post 6 jaroj, tamen pri la akcidento en Fukuŝima la reaktoroj estas rompitaj, tial oni ne povas malvarmigi la nukleaĵojn per akvo. Oni devos unue inventi kaj fari novan roboton, kiu povos labori en la reaktoroj. Kiel forĵeti radioakivece malpurigitajn rubaĵojn estas alia problemo ?
- Nukleaj akcidentoj estas teruraj. Katastrofon de tertremo kaj cunamo oni povas venki en kelkaj jaroj, sed la katastrofo fare de nukleaj akcidentoj bezonas kelkdek jarojn kaj poste komenciĝos rekonstruado. Tiutempe jam preskaŭ ĉiuj loĝantoj en la najbaraj urboj mortos.


La police a recalculé et a donné un nouveau nombre de disparus,
en date du 7 juillet
La polico rekalkulis la malaperintojn kaj ĝisdatigis
la nombron la 7an de julio

Le 16 juillet 2011
La 16 an de julio 2011
Chute subite du nombre de disparus.

Vous avez certainement remarqué que le nombre de disparus a chuté de 7 014 (le 7) à 5 200 (le 8). Que s’est-il passé ? Cela provient de la ville de Ishinomaki, que j’ai visité le 21 juin. L’hebdomadaire Mainiĉi (Numéro du 24 juin) a précisé la chose de cette manière : La ville de Ishinomaki avait 160 000 habitants avant la catastrophe. Le tsunami y a fait 3128 morts (en date du 6 juillet).
Au commencement, la ville a calculé le nombre de disparus, selon le nombre, donné par la police, de personnes trouvées décédées et les demandes de recherche des habitants. Mais trop de personnes décédées ont compliqué les calculs. C’est pourquoi le nombre de disparus a cessé de croître à 2 770 le 4 avril. Dans la ville, pendant trois mois, personne ne savait combien de personnes avaient disparu. En juin, la ville a recalculé et a trouvé que le nombre de disparus était de 1 700. Maintenant encore, des policiers recherchent les disparus, mais ces derniers temps on n’en trouve que quelques-uns par jour. Nombreux sont ceux qui ont été engloutis en mer, et à Fukushima,nombreux sont ceux qui ont été abandonnés, car on ne peut pénétrer dans la zone très polluée autour de la centrale.

Objets nécessaires dans les refuges.

Dans le journal Mainiĉi il y a une rubrique « Journal de l’Espoir », dans laquelle sont publiées diverses demandes des réfugiés et des secouristes. Je vais vous parler de ces demandes, pour que vous puissiez comprendre dans quel état vivent les réfugiés dont le nombre est de 37 000.
- le 7 juillet : Projet Fuku-Fuku à Fukushima : dons pour aider à réorganiser une foire à Fukushima. En juin trois foires ont eu lieu et on a collecté 190 200 yens de profit, 188 587 yens en dons et 121 213 yens sous une autre forme, et globalement 500 000 yens (5 000€) ont été donnés pour le projet Fuku-Fuku .
- Le 8 juillet : Projet Fuku-Fuku : des lampes de poche. À Fukushima, la terre tremble encore souvent. Sans lampes de poche les gens ont bien plus peur quand survient un tremblement de terre.
Réseau d’aide communautaire de Sendai : _ * Nourriture : huile pour la cuisine, légumes, fruits en boite, poisson et viande, œufs, crème en poudre, nourriture congelée, gâteaux, sel, sucre, mayonnaise, sauce, sauce aux champignons.
* Besoins quotidiens : serviettes en papier, couches pour bébé, draps d’été (neufs !) sac de couchage, shampooings, lampes de poche, savon, produits d’hygiène féminine, lessive.
- Le 9 juillet : Projet Fuku-Fuku : recherche des secouristes pour distribuer les dons et les aides aux réfugiés.
Réseau d’aide commune : jouets, perles, papier toilette, couverts de table, pantoufles, gants en plastique, articles de toilette, liquide vaisselle, anti moustiques, insecticide liquide, sous vêtements, tee shirt, chaussettes pour enfants. Nous espérons que les habits seront neufs.
- Le 10 juillet : Projet Fuku-Fuku : Matériel scolaire pour les élèves, cahiers, crayons, gommes, stylos à bille.
- Le 12 juillet : Projet Fuku-Fuku : Jouets pour les enfants qui ont perdu leurs jouets et leurs espaces de jeux. Nous voulons qu’ils retrouvent le sourire.
- Le 13 juillet : Réseau d’aide commune : Nouvelles couvertures en tissus-éponge, pour que les réfugiés puissent dormir agréablement. Ventilateurs électriques.
Réseau sincérité de la ville de Toono, Iŭate : 400 ventilateurs électriques.
Projet Fuku-Fuku : bicyclettes pour que les réfugiés puissent aller faire leurs courses.
- Le 14 juillet : Réseau d’aide commune : 5 infirmiers, pour travailler entre le 26 et le 30.
Réseau sincérité de la ville de Toono, Iŭate : habits d’été comme des tee shirts, shorts, sous vêtements. Insecticide anti mouches et anti moustiques, ventilateurs électriques.
- Le 15 juillet : Projet Fuku-Fuku : pansements. Dans les bâtiments où se trouvent les réfugiés il y a de nombreux insectes. Les enfants se font des bobos souvent ; c’est pour cela que nous avons besoin de pansements.

Maintenant, la saison des pluies est terminée, et la chaleur de l’été est arrivée. Même moi, qui vit normalement, je souffre de la chaleur, donc d’autant plus les nombreux réfugiés dans les centres d’accueil et dans les petites maisons provisoires. Aujourd’hui, j’ai fait un paquet de tee shirts et autres vêtements d’été, mais j’ai hésité à les envoyer, car ce sont des vêtements usagés, mais pour des personnes ordinaires, envoyer des habits neufs, n’est pas facile.

Subvention aux élèves du département d’Iŭate.

Il y a eu de nombreux orphelins. Je veux les aider, mais je ne veux pas envoyer d’argent à la caisse commune que fait la Croix Rouge, car je ne sais pas où ira mon don. Dans le journal Mainiĉi j’ai trouvé un article, où est présenté Madame Takatate, ex institutrice de Iŭate. Elle a fondé un projet pour aider les élèves de Tooni, village voisin de Kamaishi, qui a été endommagé par le tsunami et où les habitants sont dans le besoin. Elle a déjà commencé d’aider les élèves en avril, en donnant à chacun des 137 élèves et collégiens 10 000 yens (100 €) par mois. Emu par son ambition, je lui ai envoyé un message concernant mon adhésion à son idée. Hier, je lui ai envoyé un don de 30 000 yens (300€) qui ont été donnés par mes connaissances à l’occasion des funérailles de ma mère. J’ai décidé d’envoyer de l’argent chaque mois. De plus, Madame Takatate veut recevoir des messages de l’étranger pour encourager les élèves. Vous et moi pourrons l’aider par l’Espéranto.

Pour les hirondelles, nous n’allons pas détruire la maison.

C’est la saison où les hirondelles nourrissent leurs petits. Dans la ville de Mijako, Iŭate, Monsieur Aizaŭa Kooiĉi a trouvé deux nids d’hirondelles dans sa maison détruite. À cause de la perte de nombreuses maisons, les hirondelles aussi ont perdu des endroits où construire leurs nids. Il a vu les hirondelles habituelles commencer à faire leur nid dans sa maison au commencement de mai. Le 20 juin avec le démolisseur, il a découvert les deux nids. Du premier nid 4 à 5 petits se sont envolés, mais dans l’autre nid on entendait encore les cris des petits. Monsieur et Madame Aizaŭa, qui habitent dans un refuge, ont arrêté la démolition en disant : ’’Les hirondelles aussi sont des réfugiés. Nous voulons que les petits s’envolent de notre maison’’.
(Journal Mainiĉi du 27 juin).
Subita falo de nombro de malaperintoj

Certe vi rimarkis, ke la nombro de malaperintoj subite falis de 7 014 (la 7an) al 5 200 (la 8an). Kial tio okazis ? Tion kaŭzis la urbo Iŝinomaki, kiun mi vizitis la 21an de junio. La semajna gazeto Mainiĉi (numero de la 24a de julio) klarigas la aferon jene :
La urbo Iŝinomaki havis 160 mil loĝantojn antaŭ la katastrofo. Al tiu urbo atakis la cunamo kaj mortigis 3 128 loĝantojn (ĝis la 6a de julio). Komence la urbo kalkulis la nombron de malaperintoj laŭ la nombro de nove trovitaj mortintoj donita de la polico kaj serĉpetoj de la loĝantoj, sed tro da mortintoj malhelpis la pluan kalkuladon. Tial la nombro de malaperintoj ĉesis kreski je 2 770 en la 4a de aprilo. Dum 3 monatoj en la urbo neniu sciis, kiom da homoj malaperis. En junio la urbo komencis rekalkuli kaj trovis, ke la nombro de malaperintoj estas 1700.
Ankoraŭ nun policanoj serĉas malaperintojn, sed lastatempe oni trovas nur kelkajn tage. Multaj estis englutitaj en la maron, kaj en Fukuŝima multaj estas forlasitaj, ĉar oni ne povas eniri en dense malpurigitaj distriktoj ĉirkaŭ la centralo.

Bezonataj aĵoj en rifuĝejoj

En ĵurnalo Mainiĉi estas rubriko “Ĵurnalo Espero”, en kiu aperas diversaj petoj de rifuĝintoj kaj helpantoj. Mi prezentos tiujn petojn por ke vi povu kompreni, en kia stato vivas rifuĝintoj, kies nombro estas 37 000.
- La 7 an de julio : Fuku-Fuku-projekto en Fukuŝima : donacoj por Foiro por helpi restarigi Fukuŝima-on. En junio trifoje okazis Foiro kaj kolektis 190 200 enojn el la profito, 188 587 enojn el mondonaco kaj 121 213 enojn el aliaj organizoj, kaj sume 500 000 (5 000 eŭroj) enoj estis donacitaj al Fuku-Fuku-projekto.
- La 8 an de julio : Fuku-Fuku-projekto : poŝlampoj. En Fukuŝima ankoraŭ oftas tertremoj. Sen poŝlampo homoj havas pli da timo okaze de tertremoj.
Komuna Helpanta Reto en Sendai :
* manĝaĵoj : oleo por kuirado, legomoj, ladskatoloj de frukto, fiŝaĵo kaj viandaĵo, viando, ovoj, pulvora kremo, fridmanĝaĵoj, kukoj, salo, sukero, majonezo, saŭco, fungasaŭco
* ĉiutagaĵoj : papermantukoj, vindoj por beboj, someraj littukoj (novaj !), sakoj por litkovriloj, ŝampuoj, poŝlampoj, sapoj, tralavo, menstruaĵoj, lesivo.
- La 9 an de julio : Fuku-Fuku-projekto : helpantoj, kiuj prizorgas kaj distribuas donacitajn aĵojn al rifuĝintoj.
Komuna Helpanta Reto : ludiloj, bidoj, tualetpapero, manĝilaroj, pantofloj, plastaj gantoj, matetoj por necesejo, lesivo por kuirejo, kontraŭmoskitaĵoj, likvidaj moskitmortigiloj, subvestoj, mallongmanikaj ĉemizoj, ŝtrumpetoj por infanoj. Ni esperas, ke vestaĵoj estos novaj
- La 10 an de julio : Fuku-Fuku-projekto : skribiloj por lernantoj kiel kajeroj, krajonoj, skrapgumoj, globokrajonoj.
- La 12 an de julio : Fuku-Fuku-projekto : Ludiloj por infanoj, kiuj perdis siajn ludilojn kaj ludejojn. Ni volas, ke ili ridu.
- La 13 an de julio : Komuna Helpanta Reto : novaj spongoŝtofaj kovriloj, por ke rifuĝintoj povu agrable dormi. Elektraj ventumiloj.
Reto Sincereco en la urbo Toono, Iŭate : 400 elektraj ventumiloj.
Fuku-Fuku-projekto : bicikloj por ke rifuĝintoj povu iri butikmi.
- La 14 an de julio : Komuna Helpanta Reto : 5 flegistoj, kiuj povas labori inter la 26a kaj 30a. Reto Sincereco en la urbo Toono, Iŭate : someraj vestaĵoj kiel T-ĉemizoj, duonpantalonoj, subvestoj. Muŝo-mortigiloj, moskito-mortigiloj, elektraj ventumiloj.
- La 15 an de julio : Fuku-Fuku-projekto : pansaĵoj. En rifuĝejoj troviĝas multaj insektoj. Infanoj ofte vundetiĝas. Por tiuj okazoj estas bezonataj pansaĵoj.

Nun finiĝis la pluva sezono kaj venis varmega somero. Eĉ mi, kiu vivas normale, suferas pro varmeco, do des pli multe rifuĝintoj en la rifuĝejoj kaj provizoraj malgrandaj domoj. Hodiaŭ mi pakis T-ĉemizojn kaj aliajn somerajn vestaĵojn, sed mi iom hezitas sendi tiujn, ĉar tiuj estas jam uzataj de mi, sed por ordinaraj homoj, sendi novajn estas malfacile.

Subvencio al lernantoj en la gubernio Iŭate

Ekestis multaj orfoj. Mi volas helpi ilin, sed mi ne volas sendi monon al la komuna kaso, kiun faras la Ruĝa Kruco, ĉar mi ne scias, kien mia donaco iros. En ĵurnalo Mainiĉi mi trovis artikolon, en kiu estis prezentita s-ino Takatate, eksa instruistino en Iŭate. Ŝi fondis projekton helpi lernantojn en la vilaĝo Tooni en la urbo Kamaiŝi, kiun atakis la cunamo kaj kie ĝi suferigis la loĝantojn. Ŝi jam komencis helpi lernantojn en aprilo, donacante al 137 elementaj kaj mezlernejaj lernantoj po 10 000 enojn (100 eŭrojn) monate. Emociite de ŝia ambicio, mi sendis al ŝi mesaĝon pri mia aliĝo. Hieraŭ mi sendis 30 000 enojn donacitajn de miaj konatoj al mia forpasinta patrino okaze de ŝia funebro. Mi decidis sendi monon ĉiun monaton. Krome s-ino Takatate volas ricevi mesaĝojn el eksterlando por kuraĝigi lernantojn. Mi kaj vi povos helpi ŝin per Esperanto.

Por hirundoj ni ne malkonstruu la domon

Nun estas tempo por hirundoj nutri siajn idojn. En la urbo Mijako, Iŭate, s-ro Aizaŭa Kooiĉi trovis du nestojn de hirundoj en sia detruita domo. Pro la perdo de multaj domoj, ankaŭ hirundoj perdis lokojn por la nestoj. Li vidis konatajn hirundojn komenci fari neston en sia domo en la komenco de majo. La 20an de junio li kaj malkonstruisto konstatis du nestojn. El la unu nesto jam 4-5 idoj forflugis, sed el la alia nesto ankoraŭ aŭdiĝis voĉoj de idoj. Ges-roj Aizaŭa, kiuj loĝas en rifuĝejo, haltigis la malkonstruadon, dirante ; “Ankaŭ hirundoj estas suferantoj. Ni volas, ke la idoj elflugu el mia domo”.
(la ĵurnalo Mainiĉi la 27 an de junio).


Le 14 juillet 2011
La 14 an de julio 2011
Après la mort de ma mère en mai, j’ai eu beaucoup de travail : organiser les funérailles et préparer le déménagement dans la maison maternelle, c’est pour cela que je n’ai pas eu le temps de parler des affaires sérieuses. J’ai arrêté aujourd’hui ces travaux domestiques pour me consacrer aux commentaires de trois cartes concernant l’accident nucléaire.
Quantité d’exposition à la radioactivité extérieure
L’Agence Japonaise de l’énergie Atomique (organisation semi officielle) a publié la carte suivante intitulée :
’’Tentative d’évaluation de la quantité d’exposition à la radioactivité extérieure pendant les deux mois qui ont suivi l’accident’’.
Au début, on présente dans ce travail « d’importants paramètres pour comprendre la tentative d’évaluation » :
1. Le calcul se base sur l’hypothèse, que les personnes étaient exposées à l’extérieur pendant 24 heures par jour ; c’est pourquoi la quantité effective d’exposition est minorée.
2. Pour calculer sur un an, on propose de multiplier les nombres par 6, mais ce n’est pas juste, car pendant les 10 mois à venir, la radioactivité ne sera pas aussi élevée que durant les deux premiers mois.
3. En mer aussi, nous avons calculé le taux d’exposition de la même manière, mais en mer, la radioactivité se disperse et devient moins dense, alors les chiffres ne sont pas significatifs.
4. N’est pas inclue la radioactivité émise des réacteurs N°1 et N°3 du 12 au 14 mars, alors le taux d’exposition indiqué peut être moindre que la quantité réelle, et outre que pendant cette période, il est possible que la radioactivité soit partie en mer.
5. Après le 15 avril la quantité de radioactivité émise par les réacteurs a baissé, ce qui fait que notre calcul donne des résultats plus importants que la réalité.
Ensuite, l’agence explique le diagramme : Les endroits, qui ont été exposés à plus de 1 micro-Sievert(mSv) de radioactivité, étaient seulement une petite partie du département de Fukushima, par exemple à Sugicuma 1,012 mSv dans la ville de Fukushima (à 62 kilometres de la centrale, et 16,32 mSv à Nagadoro dans la ville de Iitate (33 kilomètres).
Et, sur la carte, on attire l’attention sur le fait que : "Cette analyse est basée sur une simulation, et sur une proportion supposée d’émission radioactive, ce qui fait qu’elle ne montre pas la quantité réelle de radioactivité".

Comment interprétez vous ces explications ? Comment s’est dispersée la radioactivité ?
Le professeur Hajakaŭa Jukio de l’Université de Gunma, spécialisé dans les volcans, en se basant sur ses connaissances concernant la dispersion des cendres, a trouvé 4 itinéraires de déplacements des nuages radioactifs. (Selon l’hebdomadaire Gendai).
Voici ce que précise l’hebdomadaire :
1. Il a plu le 21 mars. À cause de cela, on a trouvé de l’eau polluée à Tokyo et dans les villes voisines.
2. Ce qui est terrible, c’est que personne ne sait quand a été émise la plus grande quantité de radioactivité. Peut-être au moment de la rupture quelque part dans les installations. Ce que prouve le 3ème itinéraire, au soir du 15 mars, quand, sans qu’il ne se produise d’explosion accidentelle, une forte radioactivité s’est échappée.
L’article énumère la liste de 100 endroits contaminés dans la partie orientale du Japon. D’après ce document, dans la moitié de ceux-ci, la pollution a dépassé la norme.

Post la morto de mia patrino en majo mi havas multajn laborojn : funebraj aferoj kaj preparo por transloĝiĝo al miapatrina domo, pro kio mi ne havis tempon por raporti pri seriozaj aferoj. Hodiaŭ mi ĉesis labori por tiuj domaferoj kaj dediĉas min por raporti pri tri mapoj pri la nuklea akcidento.
Kvanto de de-ekstera radioaktiveca eksponiĝo

La Japana Atomenergia Agentejo (duonŝtata organizo) publikigis jenan mapon titolitan “Provkalkulo pri kvanto de de-ekstera radioaktiveca eksponiĝo dum du monatoj post la akcidento”. Komence ĝi montras jene “gravajn aferon por kompreni la provkalkulon” :
1. La kalkulo baziĝas sur la hipotezo, ke homoj eksponiĝus ekstere dum 24 horoj tage, tial efektiva kvanto de eksponiĝo malpliiĝas.
2. Por kalkuli por unu jaro oni emas multobligi la montritajn ciferojn per 6, sed tio ne estas ĝusta, ĉar dum la postaj 10 monatoj la kvanto de radioaktiveco ne estos tiel granda kiel dum la komencaj du monatoj.
3. Ankaŭ sur la maro ni kalkulis la kvanton de la eksponiĝo same kiel sur la tero, sed en la maro radioaktiveco disvasitĝas kaj maldensiĝas, tial la ciferoj ne havas signifon.
4. Ni ne inkludis radioaktivecon eliĝintan el la reaktoroj n-1 kaj n-ro 3 dum la 12a-14a de marto, tial en nia analizo la eksponiĝa kvanto povas esti malpli ol la reala kvanto, kaj krome dum tiu periodo povas esti, ke radioaktiveco flugis maren.
5. Post la 15a de aprilo kvanto de radioaktiveco eliĝinta el la reaktoroj malpliiĝas, tial nia kalkulo povas esti pli ol la realo.

Kaj poste la Agentejo klarigas la diagramon : La lokoj, kiuj ekponiĝis per pli ol 1 mikro-Sieverto da radioaktiveco, estis nur malgranda parto de la gubernio Fukuŝima, ekzemple 1,012 mSv en Sugicuma en la urbo Fukuŝima (62 kilometrojn fore de la centralo) kaj 16,32 en Nagadoro en la urbo Iitate (33 kilometroj).
Kaj sur la mapo oni aldonis atentigon jene : “Tiu analizo baziĝas sur simulado kaj sur supozata proporcio de eliĝinta radioaktiveco, tial ĝi ne montras la realan kvanton de radioaktiveco”.

Kiel vi interpretas tiujn klarigojn ? Kiel disvastiĝis radioaktiveco ?
Prof. Hajakaŭa Jukio de la universitato Gunma, kies fako estas vulkanoj, uzante sian scion pri la disvastiĝo de vulkana cindro, trovis 4 vojojn de fluganta radioaktiveco. (laŭ la semajna gazeto Gendai)
La gazeto klarigas jene :
1. La 21an de marto pluvis, pro kio en Tokio kaj la ĉirkaŭaj urboj oni trovis malpuran akvon.
2. La terura afero estas, ke neniu scias, kiam eliĝis grandkvanto da radioaktivaĵoj. Eble rompiĝo okazis ie en la instalaĵoj kaj elŝprucis forta radioaktiveco. Tion atestas la 3a vojo en la vespero de la 15a de marto, kiam ne okazis eksploda akcidento, tamen forte flugis radioaktivaĵoj.
La artikolo prezentas la liston de 100 lokoj pri radioaktiveco en la orienta Japanio. Laŭ ĝi la duono de la lokoj estas pli malpurigitaj ol la normo.

À travers le Monde entier

Cet accident nucléaire a pollué non seulement le Japon, mais aussi le monde entier. L’équipe des Universités de Kjuushuu et Tokyo a publié des cartes, qui montrent, comment s’est dispersée la radioactivité hors du Japon.
Al la tuta mondo

Tiu nuklea akcidento malpurigis ne nur Japanion, sed ankaŭ la tutan mondon. La teamo de universitatoj Kjuuŝuu kaj Tokio publikigis mapojn, kiuj montras, kiamaniere disvastiĝis radioaktiveco el Japanio.

D’après les explications : Après l’accident, la radioactivité a formé un nuage à plus de 5 000 mètres d’altitude, transporté par un vent d’ouest à la vitesse de 30 mètres/seconde. Il a atteint en 3 jours, la côte des USA à 9 000 kilomètres. La radioactivité transportée par un autre vent d’ouest a atteint l’Islande le 20 mars. Ensuite, le nuage a continué vers le sud pour atteindre le continent européen. Le 23 mars il était détecté en Suisse. On dit que la densité de radioactivité a baissé nominalement à 100 millions de fois plus faible, et devient inoffensive pour la santé humaine. Laŭ la klarigo : Post la nuklea akcidento, radioaktivaĵoj estis blovitaj pli ol 5000 metrojn alten, transportitaj per la okcidenta vento kun rapideco de 30 metroj/sekunde kaj post 3 tagoj atingis la okcidentan marbordon de Usono 9000 kilometrojn foran. La radioaktivaĵoj ekflugis per alia okcidenta vento kaj atingis Islandon la 20an de marto. Poste ĝi suden flugis, atinginte Eŭropan kontinenton. La 23an de marto radioaktiveco estis detektita en Svislando. Oni diras, ke la denseco fariĝis maldensega, nome 100-milionone, kaj ne kaŭzas malsanon al homoj.

Ils ne sont pas encore nombreux ceux qui sont soucieux au sujet de l’énergie atomique. Les informations actuelles au sujet de l’énergie atomique concernent la viande de bœuf contaminée provenant du département de Fukushima. La viande est déjà presque toute consommée dans 8 départements. Un fermier s’est exprimé en larmes à la télévision. Il disait que bientôt on ne pourra plus produire de produits agricoles dans tout le Japon, à cause de la radioactivité. Il a raison. Le 29 juin a été publié un senryū, haïku satirique, dans le journal Asahi :
Enregistrez-vous tout de suite.
Tout le Japon,
hérite de l’atome.

De cette manière l’accident nucléaire de Fukushima pollue tout le Japon, et même le monde entier, mais encore peu de personnes ne se soucient de l’énergie nucléaire. Dans le monde industriel les hommes ont peur qu’avec le manque d’électricité, l’industrie stagnera. Mais pendant les trois mois qui viennent de passer, l’électricité a toujours suffi. De quoi ont-ils peur ? Les hommes qui travaillent aux centrales nucléaires ont peur de perdre leur travail ? Mais, jusqu’à l’arrêt complet des centrales, on a besoin de nombreuses années, et pendant ce temps là, ils ne perdront pas leur travail. À chacun, il manque un point de vue international et une perspective d’avenir. Est-ce qu’ils ont le droit de causer de la souffrance à toute l’Humanité et aussi aux générations futures ? Si on pense de cette manière, la seule réponse est : Cesser de dépendre de l’énergie atomique.
Les Japonais sont les premiers qui ont souffert de l’atome, précisément des bombes atomiques américaines, et je souhaite, qu’ils soient les derniers, à faire souffrir l’humanité à cause de l’énergie atomique.

Ne malmultaj ankoraŭ insistas pri atomenergio. La nuna novaĵo rilate al la nukleaĵo estas malpurigita bovaĵo produktita en la gubernio Fukuŝima. La viando estas jam preskaŭ konsumita en 8 gubernioj. Terkulturisto aperinta en televido kun larmo diris, ke oni baldaŭ ne povos produkti terkulturaĵojn en la tuta Japanio pro radioaktiveco. Li estas prava. La 29 an de junio aperis jena senrjuu, satira hajko, en la ĵurnalo Asahi :
Registriĝu tuj
La tutan Japanion,
atomheredaĵ’

Tiamaniere la nuklea akcidento de Fukuŝima malpurigas la tutan Japanion, kaj eĉ la tutan mondon, sed ankoraŭ ne malmultaj homoj insistas pri nuklea energio. En la industria mondo homoj timas, ke pro la manko de elektro industrio stagnos, sed dum la pasintaj 3 monatoj elektro ĉiam sufiĉis. Kion ili timas ? Homoj, kiuj laboras por nukleaj centraloj, timas perdon de sia laboro, sed ĝis la perfekta haltigo de la centralo oni bezonas multajn jarojn, kaj dume ili ne perdos laboron. Al ambaŭ tavoloj mankas internacia vidpunkto kaj perspektivo por estonteco. Ĉu ili rajtas kaŭzi suferon al la homaro kaj al la estonta generacio ? Se ili pensus tiamaniere, la respondo estus nur unu : ĉesi dependi de atomenergio.
La japanoj estas la unuaj, kiuj suferis pro atomenergio, nome atombomboj de Usono, kaj mi deziras, ke ili estu la lastaj, kiuj suferigis la homaron per atomenergio.


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