Le 10 décembre a eu lieu une conférence de Monsieur Tanĵi Sugie, réfugié de la ville de Iwaki, dans notre ville de Maebashi. Sa ville, Iwaki, se trouve immédiatement au sud des centrales nucléaires de Fukushima, et est devenue maintenant la base pour les travailleurs des centrales.
Je vais traduire aujourd’hui sa conférence.
Maintenant les habitants de Fukushima vivent comme les habitants autour de Chernobyl. D’abord, imaginons cela. Le gouvernement et les médias difusent des informations trompeuses au sujet de la « maîtrise » de l’accident nucléaire. A Fukushima, tout reste encore détruit et les habitants ne peuvent pas voir la “sortie du tunnel’’. L’administration dit facilement, que pour parfaitement contrôler les réacteurs on a besoin de 20 à 30 ans, mais il ne peut ou ne veut pas voir la réalité des habitants qui vivent ici. Ils prennent soin des enfants et travaillent. Les réfugiés dans des maisonnettes provisoires dans des villes qui leur sont étrangères, ne peuvent pas avoir d’espoir. Cet accident est la troisième bombe atomique, qui est tombée sur le Japon dans le département de Fukushima. Après les deux bombes atomiques de de Hiroshima et Nagasaki, les Japonais font l’expérience de la terreur et de la misère provoquée par la radioactivité et les armes nucléaires, et ils envoient un message de Paix au Monde. Malgré cela, est arrivé de la radioactivité dans le pays qui a provoqué « hibakuŝa » (victimes des bombes atomiques). Quels sont ceux qui doivent prendre sur eux cette responsabilité ? Ceux qui veulent encore profiter de l’industrie nucléaire et menacent la population par des propos illogiques : “Sans énergie atomique, les japonais devraient vivre comme à l’époque féodale’’. Comme avant les années de guerre, les militants nucléaires japonais gouvernent, et ils forment un perfide pentagone composé de personnes avides d’argent et appartenant au milieu politique, à la bureaucratie, au monde scientifique, à l’industrie, et aux médias. Les habitants de Fukushima protestent, en criant au gouvernement et à TEPCO : ‘’Ne mentez pas ! Qualifiez cet accident comme dangereux’’, Mais ils deviennent de plus en plus lassés à l’approche des froidures de l’hiver. Ils ont peur que les japonais s’habituent petit à petit aux mensonges et à la tromperie du gouvernement et finissent par ne plus considérer cet accident comme sérieux. Vous voyez la réalité et la vérité, vous les habitants de Maebashi ; Restez toujours avec nous. Depuis ce jour à Fukushima :
Nous travaillons ensemble pour nos enfants.
Avant la conférence, nous avons mesuré la radioactivité dans le parc, où a eu lieu la conférence. Nous avons été joyeux de constater que la radioactivité n’était pas très élevée : généralement 0,05 microsievert, mais dans les sacs pleins de feuilles tombées, l’intensité était de 0,12. |
La 10 an de decembro okazis prelego de s-ino Tanĵi Sugie, kiu rifuĝis de la urbo Iŭaki al nia urbo Maebaŝi. Ŝia urbo Iŭaki situas tuj sude de la nukleaj centraloj de Fukuŝimo, kaj nun fariĝas la bazo por laboristoj en la centraloj. Hodiaŭ mi tradukos ŝian prelegon.
Mi venis de japana Ĉernobil
Ekde tiu tago en Fukuŝimo
Ni kunlaboru kune por niaj infanoj
Antaŭ la prelego ni mezuris radioaktivecon en la parko, kie estas prelegejo. Je nia ĝojo radioaktiveco ne tiel alta, ĝenerale 0,05 mikrosivertoj, sed ĉe la sakoj plenaj de falintaj folioj la forteco estis 0,12. |
Le 17 décembre, trois événements importants se sont produit dans le monde. Premièrement pour moi : Un des importants adeptes de Zamenhof a 70 ans. Deuxièmement : Le dirigeant de la Corée du Nord, Kim Jong-Il qui a mon âge, est mort. Troisièmement : Le premier ministre du Japon, Monsieur Noda a déclaré le 15 décembre, la fin de l’accident dans la centrale nucléaire N°1 de Fukushima, ayant constaté que les trois réacteurs étaient maintenus sous température contrôlée, plus précisément entre 38 et 68 degrés.
Déclaration de « La fin de l’accident »
Réactions à cette déclaration :
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La 17 an de decembro okazis tri gravaj aferoj en la mondo. Unue, mi, unu el la gravaj adeptoj de Zamenhof, fariĝis 70-jara. Due, mia samaĝulo, la reganto de Nord-Koreio Kim Jong-il mortis. Trie la ĉefministro de Japanio s-ro Noda deklaris la finon de la akcidento en la nuklea centralo n-ro 1 de Fukuŝima, konstantinte, ke la tri reaktoroj estas tenataj malvarme, nome inter 38-68 gradoj la 15an de decembro.
Deklaro de “la fino de la akcidento”
Reagoj al tiu deklaro
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Concert dans le village de Tooni
Le 13 décembre, a eu lieu un concert de Harpe au lycée de Tooni. Comme je l’ai déjà dit, le village de Tooni de la ville de Kamaishi dans le département de Iwate a été ravagé par le tsunami. Madame Takadate Tchieko, qui habite dans la région, et qui n’a pas subi de dommages, était bouleversée par l’état très misérable le long du bord de mer de ces concitoyens et elle a commencé d’aider tous les 130 écoliers du village de Tooni. J’étais très ému de son grand cœur et ai commencé à l’aider depuis le mois d’août, en faisant des collectes d’argent et en envoyant divers choses nécessaires aux sinistrés. Une de ses aides les plus zélée est de religion luthérienne, et elle a proposé un concert de harpe jouée par une amie américaine Tsarol. Considérant que c’est leur mission, elles ont rendu visite et consolé les malades et les réfugiés, et à l’occasion de cette catastrophe, elles pensent que consoler le cœur de ces élèves sinistrés est très nécessaire. Elles ont proposé le concert du 13 décembre et les élèves, leurs parents et les sympathisants comme nous. Quatre espérantistes y participaient. Nous nous sommes retrouvé à la gare de Morioka, le chef-lieu du département, à 9h et demi, et avons fait presque 100 km jusqu’au village de Tooni. A 12h30 a eu lieu la cérémonie pour donner aux parents les dons en argent que Madame Takadate et nous avons collecté spécialement pour que les écoliers et leur famille puissent avoir un nouvel an plus joyeux. Le concert a commencé à 1h. Dans le gymnase mal éclairé, brillaient des chandelles et la petite harpe de Tsarol s’est mise à jouer. Pendant ce temps nous avons recouvert l’épaule de tous les élèves par un châle envoyé par les luthériennes américaines. Nous espérions que la musique de la harpe et le châle consoleraient les corps meurtris. Ensuite nous leur avons donné des gâteaux et des serviettes de toilette à la fin du concert. Visite au petit village de Madame Hasegawa.
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Koncerto en la vilaĝo Tooni
La 13 an de decembro okazis koncerto de harpo en la mezlernejo Tooni. Kiel mi jam raportis, la vilaĝo Tooni en la urbo Kamaiŝi en la gubernio Iŭate estis multe damaĝita de la cunamo. S-ino Takadate Ĉieko, kiu loĝas enlande en la sama gubernio, ne damaĝite, ĉagreniĝis pro treege mizera stato de la laŭmarbordaj samgubernianoj kaj komencis helpi ĉiujn 130 lernantojn en la vilaĝo Tooni. Mi estis tre kortuŝita de ŝia arda koro kaj komencis helpi ŝin ekde la aŭgusto, kolektante monon kaj sendante diversajn necesaĵojn al la suferantoj. Unu el ŝiaj fervoraj helpantoj estas luteranino, kiu proponis la koncerton de harpo de usonanino Carol. Kiel sia misio, ili vizitas kaj konsolas malsanulojn kaj suferantojn, kaj okaze de tiu katastrofo ili opiniis, ke konsoli la koron de tiuj suferantaj lernantoj estas ege necese. Ili proponis la koncerton la 13an de decembro, kaj lernantoj, iliaj gepatroj kaj subtenantoj kiel ni, 4 esperantistoj, partoprenis en ĝi. Ni kolektiĝis ĉe la stacidomo de Morioka, la ĉefurbo de la gubernio, je la 9a kaj duono, kaj veturis preskaŭ 100 kilometrojn al la vilaĝo Tooni. Je la 12a kaj 30 minutoj okazis ceremonio por transdoni mondonacon al la gepatroj, kiun s-ino Takadate kaj ni kolektis speciale por ke la lernantoj kaj la familianoj povu havi pli gajan novjaron. La koncerto komenciĝis je la 1a horo. En la malluma gimnastikejo lumis kandeloj kaj komenciĝis la ludado de la malgranda harpo de Carol. Dume ni kovris la ŝultron de ĉiuj lernantoj per ŝalo sendita de usonaj luteraninoj. Ni esperis, ke la harpa muziko kaj la ŝalo konsolos la vunditajn korojn. Poste ni donacis kukojn kaj mantukojn al ili kaj finiĝis la koncerto. Vizito al la vilaĝeto de s-ino Hasegaŭa.
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Sur la ruine de la maison de Madame Hasegawa. Elle est la deuxième à partir de la gauche.
Près de la route se dressait la maison du patron de l’association de pêcheurs, il en reste seulement le parking bétonné plein de roches. Sur ceux-ci se dressait la maison, mais elle a disparu. Près de cette maison était celle de Madame Hasegawa, mais hormis la base en béton et la salle de bain détruite, il ne reste rien. Cette maison a été construite il y a 14 ans, par son mari pêcheur de haute mer. C’était une grande maison à deux étages, avec 10 chambres. Et, non seulement la maison mais encore 3 voitures et tous les souvenirs ont disparu. Auparavant le couple avait une rentrée d’argent annuelle de 10 millions de yen (100 000€), mais à cause de la perte du bateau et de l’atelier, son mari a déjà décidé de ne plus élever d’huîtres, ni de pêcher des coquilles St. Jaques et des algues. Quand est venu le tsunami, elle s’est enfuie en automobile, vers la route qui contourne le petit village, mais la vague l’a rapidement rattrapée en venant à ses pieds, et elle a échappé de justesse à la vague. Elle s’est enfuie de la route sur la petite colline. Les vagues l’ont dépassé, pour atteindre la gare et ont anéanti les maisons situées plus haut. De la colline elle a vu trois personnes âgées englouties par les vagues. Dans son village, 8 hommes sont morts. |
Sur la ruino de la domo de s-ino Hasegaŭa. Ŝi estas la dua de maldekstre.
Apud la vojo staris la domo de la estro de la fiŝista asocio, sed nun restas nur betona parkejo plena de rokoj. Sur tiu staris la domo, sed ĝi malaperis. Apud tiu domo estis tiu de s-ino Hasegaŭa, sed krom la betona bazo kaj detruita banejo, neniu restis. Tiun domon ŝia edzo konstruigis post 14-jara laborado kiel fiŝkaptisto en la fora maro. Ĝi estis granda duetaĝa domo kun 10 ĉambroj, sed ne nur la domo sed ankaŭ 3 aŭtomobiloj kaj ĉiuj memoraĵoj malaperis. Antaŭe ges-roj havis la jaran enspezon de 10 milionoj da enoj (100 000 eŭroj), sed pro la perdo de la ŝipo kaj la laborejo, ŝia edzo jam decidis ne labori plu pri vartado de ostroj, jakobaj pektenoj kaj marherboj. Kiam venis la cunamo, ŝi forkuris per aŭtomobilo, celante la ŝoseon, kiŭ duonĉirkaŭas la vilaĝeton, sed la ondoj tre rapide postkuris ĝis ŝiaj piedoj, kaj apenaŭ ŝi eskapis la ondojn. Ŝi forkuris de la ŝoseo al la monteto. La ondoj transkuris ĝin, atingis la stacidomon kaj forviŝis domojn situantajn pli alte. De la monteto ŝi vidis 3 maljunulojn englutitaj de la ondegoj. En ŝia vilaĝo 8 homoj mortis. |
Les digues se sont couchées devant la force de la nature.
Ensuite, nous sommes allé voir un autre golfe, où se dressait de hautes digues de 14 mètres, protégeant le village. Elles semblaient bien invincibles ; le tsunami les a dépassés et détruites. Les vagues, de 30 mètres de haut, sont arrivées et ont détruit les maisons situées plus bas. Le long du bord de mer, le quai s’est enfoncé d’un mètre balayé par les vagues. Les ateliers de pêche sur le quai étaient en lambeaux. Situés entre les gigantesques digues rompues, nous étions sans voix, face à l’énorme force de la nature. Visite de la petite maison de Madame Hasegawa. Le soir arrivait. Nous avons donc décidé, premièrement d’aller voir la maison provisoire de Madame Hasegawa et ensuite de retourner à l’hôtel à Toono situé à l’intérieur des terres. Nous nous suivions en voiture. Nous roulons vers le nord jusqu’à la ville Kamaishi peut être à 10 Km, mais sa voiture ne s’arrêtait pas. Nous avons traversé la ville et roulions en campagne et finalement nous sommes arrivés à sa maisonnette. De l’école jusqu’à sa nouvelle maison il y a peut-être 30 Km, et tous les jours elle conduit son fils à l’école avec la voiture, qu’elle a acheté après le tsunami. Sur le terrain qui était peut être un parc, on a construit des maisonnettes pour 180 familles. Comme sa famille est composée de trois personnes on lui a donné une maison ne comportant que deux petites chambres. Devant ces maisonnettes, il y avait des petits pot de fleurs, dans lesquels les habitants ont planté des bulbes de tulipes envoyés par des écoliers français que j’avais contacté. Les membres de sa famille, qui logeaient dans la grande maison, sont maintenant placé dans une si petite maison que l’on dirait une prison. Son fils de 14 ans, traumatisé par le choc, est devenu très nerveux. Il a tout perdu et doit loger dans une chambre si petite qu’il ne peut y mettre sa table. Sa camarade de classe est morte. Il en est blessé dans son cœur, et ne veux pas se coucher avant 3 heures du matin, craignant les cauchemars qui apparaissent sans cesse. Madame Hasegawa projette d’acheter une maison à Morikoa, car elle pense que habiter loin de la mer sera bien meilleur pour qu’il retrouve la santé. Elle nous a beaucoup remercié au sujet de nos dons de première nécessité. Quand viennent les dons, elle appelle les voisins pour qu’ils en profitent. Chaque fois, en une heure, tous les dons sont distribués entre les habitants, et merci à ce “bazar” qui crée des liens d’amitié entre les habitants. Elle est considérée comme l’ange du quartier des maisons provisoires. Le froid de l’hiver est arrivé maintenant, et tout manque encore aux sinistrés. Nous avons vu la réalité des habitants et avons décidé de soutenir davantage ces sinistrés. La fin de la construction de la nouvelle école pour janvier est une bonne nouvelle. La construction est provisoire, mais l’école élémentaire, qui fonctionne dans une école voisine et le collège qui fonctionne dans le gymnase, auront chacun leurs classes. Nous, quatre espérantistes, projetons de visiter de nouveau l’école, à l’occasion de la cérémonie de fin des cours prévue en mars. |
Kapkliniĝis la digoj antaŭ la natura forto.
Poste ni vizitis alian golfon, kie staris/as 14-metraj digegoj gardantaj la vilaĝon, sed tiujn ŝajne nevenkeblajn digegojn la cunamo transvojaĝis kaj detruis. La ondoj alkuris 30 metrojn alten kaj detruis domojn situantaj pli malalte. Laŭ la marbordo la kajo sinkis 1 metron kaj la ondoj lavas ĝin. Fiŝistaj laborejoj sur la kajo estis preskaŭ ĉifonoj. Starante inter la rompitaj gigantaj digoj, ni perdis niajn voĉojn, mirante la grandegan forton de la naturo. Vizito al la dometo de s-ino Hasegaŭa
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Neuf mois sont passés.
Aujourd’hui, cela fait neuf mois que s’est produit le séisme et le tsunami. Selon les statistiques, il y eût 15 841 morts , et 3 943 disparus. Les réfugiés qui ont perdu leur maison par le tsunami ou qui ont fui la zone de pollution radioactive, et qui n’habitent plus chez eux, sont au nombre de 332 691. Concert de la neuvième symphonie de Beethoven
Aujourd’hui a lieu le 39ème concert de la Neuvième Symphonie de Beethoven dans ma ville. Quelle joie ! La salle de concert était pleine de 1 800 auditeurs. Cette symphonie se compose de 4 mouvements. Généralement on les interprète ainsi : Le premier mouvement est l’image du désespoir autour de Beethoven, qui est provoquée par la politique dictatoriale. Le deuxième, exprime la bataille contre cette dictature. Le troisième, évoque la fuite de cette réalité vers de doux souvenirs. Et le quatrième, la réalisation d’un monde idéal par la force de la joie.
De quelle manière les personnes sensibles ont accepté la catastrophe ?
Est-ce que nous ne pourrons pas les aider par la force de la musique ? La réponse est non. Tout de suite après la catastrophe on ne pouvait rien faire, mais quand la situation s’était un peu stabilisée, on pouvait entendre les voix du cœur. Alors, la musique a commencé à aider les sinistrés. La musique n’est pas sans possibilités ! Elle a une force sans limite ! La musique peut être une nourriture pour le cœur et elle donne du courage pour vivre. Nous avions peur de ne pas pouvoir commencer l’organisation. Nous nous demandions, si nous pouvions faire le concert. Merci pour l’aide de nombreuses personnes.
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Naŭ monatoj pasis
Hodiaŭ estas la 9-monata datreveno de tiu tertremo kaj la cunamo. Laŭ la statistiko : Mortintoj estas 15 841. Malaperintoj (ankoraŭ ne trovitaj homoj) estas 3 943. Rifuĝantoj, kiuj perdis sian domon pro la cunamo aŭ forkuris de la radioaktive malpurigita loĝloko, kaj loĝas aliloke, estas 332 691. Koncerto de la Naŭa Simfonio de Beethoven
Hodiaŭ okazis la 39a koncerto de la Naŭa Simfonio de Beethoven en mia urbo. Je mia ĝojo, la koncertejo estis plena de 1800 aŭskultantoj. Tiu simfonio konsistas el 4 movimentoj. Ĝenerale oni interpretas tiujn jene : la unua movimento bildas malesperon ĉirkaŭ Beethoven, kiun kaŭzis tiama diktatora politiko. La dua, batalon kontraŭ tiu diktatoreco. La tria, fuĝon el tiu realo en dolĉan rememoron, kaj la kvara, realigon de la ideala mondo per la forto de Ĝojo.
Kaimaniere la korusanoj akceptis la katastrofon ?
Ĉu ni ne povos helpi ilin per la forto de muziko ?
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Ma vie a changé de manière drastique après le 11mars.
Déménagement de Fukushima à Saitama. Lycéenne anonyme de 16 ans : Depuis le 11 mars, ma vie est complètement changée. J’ai déménagé de ma ville Namie du département de Fukushima dans le département de Saitama. Maintenant, de plus en plus, je m’habitue à la vie ici, ce qui me permet petit à petit de regarder en arrière, ma vie passée, après le séisme et penser à mon avenir. En premier lieu, je veux mieux m’habituer à ma vie de maintenant, mais d’autre part, en sentant que la vie actuelle me fait un quotidien, séparé de ma maison, cela m’inquiète. Le grand séisme a eu lieu.
Notre vie vagabonde commençait.
Vers le département d’Ibaraki.
Vers le département Saitama.
Quatre mois sont passés.
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Mia draste ŝanĝita vivo post 3.11
Transmigrado de Fukuŝima al Saitama. Anonima lernantino 16-jara : Ekde la 11a de marto mia vivo tute ŝanĝiĝis. Mi translokiĝis de mia urbo Namie en Fukuŝima al la gubernio Saitama. Nun mi pli kaj pli alkutimiĝis al la vivo ĉi tie, pro kio mi iom post iom povas retrorigardi mian pasintan vivon post la tertremo kaj pripensi mian estontecon. Unuflanke mi volas pli bone alkutimiĝi al la nuna vivo, sed aliflanke, sentante, ke la nuna vivo fariĝas mia ĉiutagaĵo, apartiĝo de mia hejmo maltrankviligas min. Okazis la granda tertremo.
Nia vagada vivo komenciĝis.
Al la gubernio Ibaraki.
Al la gubernio Saitama.
Kvar monatoj pasis.
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L’accident des réacteurs nucléaires est terrifiant.
On peut voir dans le journal d’aujourd’hui, comment les habitants sont facilement rejetés par l’administration. Il y aura certainement des endroits éternellement inhabitables. Maintenant la ville et les villages autour de la centrale accidentée sont divisés en deux groupes : La zone dans un rayon de 20 km est nommée ’’zone gardée’’, dans laquelle il est interdit de loger, et l’autre qui est : ‘’District d’évacuation organisée’’ duquel on préfère fuir. Le gouvernement commencera à étudier le plan qui consiste à diviser ces deux groupes en trois, nommément : 1. Le district où il y a en dessous de 20 millisieverts de radioactivité, dans lequel au plus tôt au printemps à venir, les hommes peuvent vivre. 2. Le district où il y a entre 20 et 50 millisieverts dans lequel, dans quelques années les hommes pourront habiter. 3. Le district où l’on trouve plus de 50 millisieverts dans lequel, après quelques dizaines d’années les hommes pourront y vivre. On trouve dans le district 3, les villes d’Ookuma, Futuba, Namie et Iitate. La plupart des habitants de ces districts, ne pourrons revenir chez eux pendant leur vie. Ils perdront leur maison pour toujours. Indemnité aux réfugiés.
Du césium dans le lait en poudre.
Encore des animaux.
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Kiel terura estas la akcidento de nukleaj reaktoroj, kaj kiamaniere loĝantoj estas facile forĵetitaj de la registaro, oni povas vidi en la hodiaŭaj ĵurnaloj.
Certe estos eterne neloĝeblaj lokoj Nun la urboj kaj vilaĝoj ĉirkaŭ la akcidenta centralo estas dividitaj en du grupojn : la distrikto inter la radiuso de 20 kilometroj estas nomita “Gardata distrikto”, en kiu estas malpermesite loĝi, kaj la alia estas “Distrikto por laŭplana evakuado”, el kiu oni prefere fuĝu. La registaro komencos esplori la planon dividi tiujn du grupojn en tri, nome : 1. La distrikto de malpli ol 20 milisivertoj da radioaktiveco, en kiu la plej frue en la venonta printempo homoj povos loĝi en tiu distriko. 2. La distrikto de inter pli ol 20 milisivertoj kaj malpli ol 50 milisivertoj, en kiu en kelkaj jaroj homoj povos loĝi. 3. La distrikto, kie troviĝas pli ol 50 milisivertoj, en kiu post kelkaj jaroj, aŭ plej malfrue post kelkdek jaroj, homoj povos loĝi. Troviĝas la distriktoj 3 en la urboj Ookuma, Futaba, Namie kaj Iitate. Plejmulte da loĝantoj en tiuj distriktoj ne povos reveni hejmen dum sia vivo. Ili perdos sian hejmen preskaŭ eterne. Kompenso al la rifuĝintoj
Cezio en pulvora lakto
Ankaŭ bestoj
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Le seul pin, qui avait survécu au tsunami, est mort. Avant le tsunami, il y avait 70 milles pins sur le bord de mer de la ville de Rikuzen-Takada, mais tous ont été détruits sauf un seul. On l’avait nomé “Le Pin de l’Espoir”, et on a pris soin de lui, mais en vain. En octobre le “Centre du Japon Vert” l’avait examiné, et avait trouvé que ses racines étaient déjà pourries, et n’espérait plus le sauver. La société de protection de la forêt de Takada a greffé les branches de ce pin et projette de les transplanter le long du bord de mer. (La photo ci-dessus a été prise fin août).
Le riz produit dans la région de Fukushima est trop pollué.
L’administration a défini une norme provisoire selon les produits :
Yoshida est malade
Nombre de victimes : Le nombre de morts est de 15 840, celui des disparus est de 3 611 (au 24 novembre) et celui des réfugiés de 328 903 (au 17 novembre). |
La unusola pinarbo, kiu postvivis la cunamon, mortis. Antaŭ la cunamo troviĝis 70 mil pinarboj laŭ la marborodo de la urbo Rikuzen-Takada, sed krom unu, ĉiuj estis detruitaj. Oni nomis ĝin “Pinarbo de Espero”, kaj prizorgis ĝin, sed vane. En oktobro la Centro de Verda Japanio” ekzamenis la arbon, trovis, ke ĝiaj radikoj jam estas putrintaj, kaj rezignis revivigi ĝin. La Societo por protekti la arbaron de Takada grefis la branĉojn de tiu pinarbo kaj planas transplanti tiujn laŭ la marbordo. (La suba foto estas fotita fine de aŭgusto).
Rizo produktita en Fukuŝima estas tro malpura
La registaro provizore decidis la normon kiel sube :
Joŝida malsaniĝis
Nombro de viktimoj : La nombro de mortintoj estas 15840, tiu de malaperintoj 3611 (ĝis la 24a de novembro) kaj tiu de rifuĝintoj 328 903 (ĝis la 17a de novembro). |