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5 - Surprise et étonnements

La réponse écrite du Maire aux pétitionnaires n’est pas à la hauteur du débat nécessaire sur un aussi grave sujet.

Après avoir laissé planer le doute au cours des élections de 2001, peut être pour ne pas effaroucher boulistes, chasseurs et promeneurs avant leurs votes, le site de la Tour vient d’être choisi par la municipalité Ichartel pour y construire une nouvelle école publique primaire, avec des arguments en béton.

Et, bien entendu, ce lieu magique, ce site majestueux, cet environnement remarquable dont Barbentane s’enorgueillit va peut-être subir à nouveau une urbanisation par des élus qui prétendent préserver le patrimoine.

Ce n’est pas l’école qui est en question, c’est la détérioration définitive d’un site à protéger.

Quant aux arguments municipaux, ils pêchent par insuffisance, comme un travail bâclé :

• C’est un projet intergénérationnel :

Ce mot savant est en effet une belle formule publicitaire. Elle prétend offrir une relation de voisinage entre enfants et personnes âgées, en utilisant le manque affectif de nos anciens. Mais qui donc a installé la résidence hors des murs et de la vie du village ?

Une relation intergénérationnelle, cela se construit, s’organise, s’inscrit dans un projet global, avec des moyens conséquents et non pas comme un slogan sans lendemain.

Pire, si la venue occasionnelle de quelques enfants au milieu des anciens, présente un agréable moment de détente, et qui peut s’organiser sans proximité, l’agitation permanente créée par le voisinage d’une école va être très difficile pour les personnes âgées. Une personne qui voit mal, qui entend mal, qui a un équilibre précaire va devoir éviter les nombreux véhicules, les groupes de parents et enfants pressés, traverser une rue peut devenir alors une corvée, aller faire un tour une source d’inquiétudes..., sans parler des mois de travaux, de poussières sous le vent...

• C’est une école de nature :

L’école actuelle est à 500 m du massif ! Pour y construire la nouvelle, il va falloir abattre la totalité des pins sur les 9 000 m2, car un arrêté préfectoral interdit tout stationnement sous les pins avec des vents de plus de 80 km à l’heure et le vent souffle souvent à des vitesses bien supérieures car ce lieu est le plus venté du village !

Il va falloir aussi bétonner le rocher pour disposer de cours adaptées, or, lorsque les chaleurs estivales s’installent, le massif n’est pas épargné et les enfants devront être protégés du grand soleil ou de la chaleur, par climatisation, ombre artificielle..., ou souffrir toute la journée sur un sol de rocher ou de béton ! Même chose pour le centre aéré ouvert aux périodes caniculaires ! Ce n’est pas pour rien que, de juin à septembre, la fréquentation du massif est interdite, et les risques de feux vont être multipliés par les passages de véhicules, inquiétant grandement les parents au vu des risques d’incendie ! La sécheresse et les canicules qui s’annoncent pour l’avenir devraient conduire à éviter ce lieu.

Lorsque les constructions prévues autour seront réalisées, l’école de nature sera en milieu urbanisé !

• C’est une école autour du patrimoine :

Lorsqu’un Maire veut construire à côté d’un monument historique, il est en contradiction avec le Code du Patrimoine qui l’interdit et qu’il est censé respecter. Lorsqu’un patrimoine se voit déjà entouré de constructions inadaptées comme c’est le cas pour la Tour ou Bretoule, il est inconvenant de vouloir justifier un projet quelconque par l’exploitation du site autorisée à d’autres époques avec d’autres maires. La dégradation définitive du site le plus remarquable du village est une faute grave dont les autres maires sont aussi coupables.

• C’est un lieu isolé des grands axes de circulation :

En plus des centaines de véhicules passant déjà dans ce secteur (Maison de Retraite, Crèche, lotissements) cette seule réalisation va obliger environ 150 véhicules supplémentaires à aller et venir dans les quartiers pour déposer ou prendre les écoliers, sans compter les personnels et camions de livraisons. La construction va générer un axe important de circulation, de pollutions en tout genre, d’insécurité pour tous et pour un coût exorbitant au vu des mesures et travaux de sécurité.

Le problème des parents qui ne disposent pas de véhicules pour monter « là-haut » est ignoré.

L’espace réservé au stationnement y est si réduit qu’il est prévu de déborder largement sur le terrain des boules !

• C’est le maintien assuré d’activités pour les commerces du centre-ville :

Parce que l’ancienne école sera recyclée en parking, déplacer quelques voitures du Cours actuel où leurs places ont été supprimées, vers la cour de l’école où elles vont tourner en rond ou ressortir par la rue du Château, n’apportera pas d’activités supplémentaires aux commerçants.

À moins de démolir de nombreux bâtiments pour faciliter un accès compliqué et agrandir un parking insuffisant pour finalement dégrader définitivement un espace encore protégé des voitures.

L’espace réduit de cette zone n’est pas propice à la circulation, et contrairement à toutes les villes où les zones piétonnes sont devenues prioritaires, ici c’est la voiture qui est privilégiée.

• C’est l’unique terrain près du centre ancien :

Quand on veut chercher, on peut trouver.

Prétendre que l’école actuelle ne peut s’agrandir c’est oublier l’espace au nord vers le parking du Trouillet, avec un accès facilité par le bas, y compris en vélo ! Mme Lambert et Vivre à Barbentane ont évoqué les hauts de St Joseph, sur un plateau de nature entre la Banque Chaix et la Rebutte qui, lui aussi, a été oublié !

Deux lieux qui méritent d’être réétudiés.


Mars 2009 : Le maire avoue enfin !

La lecture du dernier bulletin municipal apporte une information surprenante…
Pour expliquer le nouveau montant du projet scolaire sur la Montagnette, le maire indique à la page 3 que ces augmentations sont dues : « à la prise en compte de calculs précis de surface, d’une nouvelle adaptation globale du projet revu à la demande de l’architecte des bâtiments de France, afin de l’éloigner le plus possible du champ de visibilité de la Tour Anglica, entraînant le recul du projet et le déplacement des aires de stationnement… ».
Il faut relire plusieurs fois ce texte et se pincer pour y croire. En quelques mots, le maire résume sa pensée et ses pratiques coutumières. C’est un aveu tardif et extrêmement grave…
- D’abord, parce que M. Ichartel laisse supposer que c’est à la demande de l’Architecte des Bâtiments de France qu’il a fallu tout reprendre, alors qu’il n’a tout simplement pas respecté la législation, ni le patrimoine et s’invente des prétextes pour le cacher… Le trop bien connu : « C’est pas moi, c’est la faute à d’autres ! »
- Ensuite, parce que des années d’études et de frais n’ont servi à rien puisqu’il a fallu refaire le projet en le changeant de place et en provoquant, non seulement, d’autres conséquences à venir, mais un surcoût dommageable pour la collectivité avec un groupe scolaire insuffisant et une Montagnette détériorée. Le trop bien connu : « Taisez-vous, on réfléchit pour vous et à vos frais ! ».
- Enfin, le plus grave. M. Ichartel avoue aujourd’hui en catimini que les critiques municipales de 2008 à l’encontre d’une association locale et d’élus qui contestaient le projet n’étaient qu’une basse opération électoraliste… Accusés par la majorité municipale d’être la cause du retard, de contester le droit scolaire des enfants, de jouer avec la démocratie et la justice, et qui mettait même en doute l’honnêteté politique de certains élus… Le trop bien connu : « Diffamer, c’est gratuit et ça peut rapporter gros ! ».
Les électeurs et les parents d’élèves de l’APE laïque savent à présent ce que valaient les dénonciations municipales d’avant les élections, à l’encontre des contestations juridiques de « Vivre à Barbentane » et la propagande servie pour les manipuler.
Cette association n’est pour rien dans les retards ou les augmentations des coûts, contrairement à des écrits accusatoires mensongers, voire diffamatoires. Ce qui confirme clairement maintenant que c’est « l’adaptation du projet entraînant recul et déplacement » qui a provoqué retard et aggravation des coûts…
Les parents d’élèves n’ont donc été qu’un terrain de manoeuvres hardies. On leur a désigné un bouc émissaire commode et tendu un piège politicien. Ils ont ainsi fait une campagne odieuse de dénigrement pour ceux-là même qui leur ont fait sept ans de promesses et avouent aujourd’hui la seule vraie raison : Leur incompétence doublée de pratiques minables…
Ils peuvent être fiers d’avoir servi pour une grande cause et pour de grands responsables…
Ils auront à répondre eux aussi des conséquences d’un projet qui n’a pas fini de créer des problèmes…
Ils ont contribué à ce que les mots : respect, honneur, parole et confiance, sortent du domaine politique pour tomber plutôt dans celui de la bouffonnerie…
Pour les sortants, l’essentiel était de gagner les élections. Ils y ont réussi, mais à quel prix !


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