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G. Agitation tardive

LES ÉLUS S’AFFOLENT

L’Etat se rend alors compte du coût exorbitant des reconstructions d’habitats noyés, autorisés dans les zones inondables, surtout quand les assurances se retournent contre les responsables pas coupables, simplement inconscients, qui résistent difficilement devant la demande d’urbanisation, quand ils ne l’encouragent pas.

Plusieurs décisions drastiques sont enfin prises avec énormément de difficultés, surtout pour les faire accepter aux maires immobiliers : interdiction de toute construction en plaine inondable - en dessous de 17,70 m pour barbentane - responsabilité totale des maires et budgets communaux qui devront couvrir les dégâts des eaux en cas de sinistres...

Les impôts locaux vont devoir ouvrir une nouvelle rubrique "dégâts inondations" et les contribuables devoir faire de grosses réserves.

Mesures radicales qui freinent un peu l’urbanisation dans les champs d’expansion, mais ne résolvent pas la portion congrue laissée aux eaux de crue après les constructions anarchiques passées de lotissements, de digues, de zones artisanales ou industrielles, de parking et gare TGV ailleurs..., toutes choses qui ne peuvent disparaître d’un coup et occupent toujours les fameux champs d’expansion, sur le passage des flots qui, bons seigneurs, ont décidé de patienter jusqu’à la prochaine averse.

Pour faire large mesure, les modifications culturales qui ont abandonné la fumure des sols par le fumier et remplacé celui-ci par des engrais chimiques, ont transformé la nature des terrains. La terre est devenue pauvre en humus et son pouvoir d’imbibition s’est réduit au fur et à mesure que la matière organique a disparu.

Au lieu d’avoir un sol-éponge qui absorbe beaucoup d’eau, on se retrouve avec des sols minéralisés et imperméables, déjà supports stériles pour des cultures trop plantées, et qui laissent courir les eaux au lieu de les retenir. Phénomènes qui aggravent les ruissellements.

LES ÉLUS S’AGITENT

Aux vacarmes des eaux, s’ajoutent donc ceux des noyés rescapés, des professionnels sinistrés, des habitants anéantis, des maires paniqués qui se croyaient à l’abri, urbanisaient sans réfléchir et qui cherchent aujourd’hui tous les moyens pour échapper à la réalité des choses : à Barbentane, on obtient pour quelques professionnels et encore pour quelques particuliers l’autorisation de construire en plaine (en priant pour que...), le maire lui-même reconstruit sa demeure sur les hauteurs du Vallon (Ce qui en dit long sur les conclusions de l’étude hydraulique !).

L’étude hydraulique justement, une de plus, obligatoire car techniquement attestée par des experts, dont les conclusions confirment tout ce qu’on sait déjà. Elle a donné le temps de réfléchir à la façon dont on va faire avaler à la population la condamnation de la montagnette, située elle en hauteur et qui donc n’est pas inondable et patin et coufin - voyez-vous venir le bétonnage du massif que l’on nous prépare ?

Car l’état de la réflexion est si pauvre et misérable qu’un élu ne semble pas pouvoir comprendre que si on construit en hauteur, ceux d’en bas vont se noyer un peu plus vite ou que le patrimoine naturel n’est pas un jouet prêté pour un mandat...

Alors que faire :
- Se souvenir que la mémoire des risques doit se perpétuer et ce texte n’a pas d’autres raisons que de constituer une mémoire disponible pour tous, à tout moment.
- Envisager ensemble d’autres solutions, mais intéressent-elles vraiment ceux qui ont l’intention de bétonner la Montagnette ?


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