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9. Une roubine aérienne puis terrestre

Après son seuil de Valboussières, qu’il ne franchit qu’au moment des fortes précipitations, le Colombier devient une roubine presque normale.

La réalisation de cette partie finale du Colombier remonte-t-elle à l’époque du roi René, ou à un sieur Robin seigneur de Barbentane et coseigneur de Graveson au XVIe siècle ou plus récemment ?

Cette recherche historique reste à faire, mais de toute façon cette roubine finale était indispensable pour protéger et traverser au sec la zone humide de Terrefort en organisant sa double pente de part et d’autre de la crête (en bleu) orientée Est-Ouest :
- Le côté Nord rejette la majeure partie des eaux vers Castelmouisson, le village et la lonne pour épargner Graveson,

NORD

SUD

- l’autre côté descend vers le sud afin d’écouler les eaux vers Bragalance et Graveson.

Cette roubine est constituée de deux ouvrages différents :

1) Une partie aérienne au départ endiguée en hauteur sur les terres dès le pont de Terrefort.
Du pont de Terrefort, elle passe au-dessus de la plaine de Terrefort,
Pour cela, elle tire droit vers le nord sur 550 m, puis bifurque à angle droit vers l’Est et, à 150 m de là, bifurque à nouveau vers le Nord pour une longue ligne droite d’un km de traversée de Cacalauze dont 800 m sont toujours endigués.
Ainsi, elle va traverser toute la pente sud, puis descendre tranquillement au niveau de la plaine pour rejoindre la crête de partage des eaux située 3 m plus bas.

2) Une partie terrestre. Ayant atteint la crête naturelle et rejoint le début de la pente nord, elle devient une roubine terrestre normale creusée dans les terres qui s’y écoulent naturellement, pour rejoindre la route de la Gare et les autres ouvrages hydrauliques.
Sur le parcours, quelques espaces proches de la colline ont des fossés de drainage à pente contraire pour ramener les eaux vers les bifurcations afin que, chaque fois qu’ils retrouvent le niveau correspondant, permettent de les jeter dans la roubine terrestre.

Remarquons au passage qu’il n’a été nul besoin de la cuveler pour qu’elle fonctionne, comme le tapage municipal le laisse supposer pour la Lonne asphyxiée.
Dans un passé récent, la surveillance, le nettoyage et d’éventuelles réparations de cette roubine aérienne ou terrestre permettaient d’éviter sa dégradation.
Si son nettoyage a été engagé avec sérieux cette année pour la première fois (curage efficace, ponts débouchés, végétaux enlevés), il était temps car depuis 2004, les quartiers Terrefort et Castelmouisson ont vu arriver beaucoup trop d’eau, comme le reste du village, et qu’une roubine n’évacuant pas le flux ne sert à rien.

Ce ruisseau du Colombier a ainsi parcouru 4,5 km depuis sa source, descendu les eaux de 70 m à 17 m avec des difficultés sur lesquelles nous reviendrons, mais sans dégrader l’environnement, et cela pendant des siècles, retenu suffisamment le flux hydraulique pour épargner efficacement le village, et il peut continuer encore longtemps à nous protéger si on lui fout la paix… Or, cette fidélité et efficacité gratuite sont récompensées par une ignoble accusation et des menaces sur son existence.

À l’heure où se discute les PPRI qui font hurler les maires bétonneurs inconséquents dont celui de Barbentane !
À l’heure où la protection du patrimoine est un slogan municipal verdâtre pour le maire de Barbentane !
À l’heure où l’importance de l’eau est chaque jour soulignée et préservée sauf à Barbentane !
À l’heure où le changement climatique impose une gestion mesurée de la ressource hydraulique même à Barbentane !
À l’heure où la dégradation organisée des zones humides, fleuve et rivière menace le territoire de Barbentane !
L’important pour le maire était d’engager une lutte contre les inondations du Colombier !

Pour savoir si un ouvrage comme le Colombier pose problèmes, nul besoin de jeter l’argent par les fenêtres en faisant payer aux contribuables une étude hydraulique bidon, il suffisait aux élus concernés de se présenter sous un parapluie pendant et à la fin d’un gros orage au seuil de Valboussières, pour mesurer la réalité en quelques minutes.
Car, lors des intempéries du 5 novembre 2011, la simple observation gratuite des faits sur place apportait la preuve de la stupidité de l’accusation, de l’inutilité de cette lutte fantaisiste, de son étude biaisée, et du sérieux de ses auteurs…

Que s’est-il passé le vendredi 5 novembre 2011 ?

Lors de ces dernières pluies importantes, le Colombier aérien a écoulé les cascades de Miassouse qui lui échappent car situées après son seuil, et retenu dans son seuil réservoir celles de Valboussières et Galavardes le temps suffisant pour permettre à la plaine de s’évacuer par la Lonne, du vendredi matin jusqu’au soir où la pluie s’est calmée.

Puis le lendemain, rempli à ras bord, et continuant à recevoir les ruissellements de toutes parts, il a naturellement débordé de son seuil et évacué son surplus tranquillement dans une Lonne ayant retrouvé son niveau normal une fois que le gros des orages et pluies disparaissait…
Ce fonctionnement certes perfectible permet de vérifier que le Colombier a parfaitement joué son rôle de rétention, et n’a pas inondé le village car, au moment critique, il n’a pas du tout débordé de son réservoir naturel malgré les 200 mm tombés en 4 jours !
Le Colombier a retenu les eaux jusqu’au samedi et donc bien protégé le village.
Mais, il est accusé par des ignorants qui préfèrent croire à des calculs informatiques coûteux et stupides plutôt que de vérifier sur place puis pérorer ensuite savamment.

Les experts communaux et leur chef réviseront-ils leur accusation ? Impossible, le dossier est écrit, payé, et donc devenu vérité municipale… La suite dépend d’un chef qui a horreur d’avoir tort, quitte à gâcher notre village !
Le titre de cette étude demandée à Ipseau « contre les inondations du colombier », fantasme municipal, reste une énigme à expliquer !
Par contre, les récents travaux de nettoyage autour ou sur ce pauvre ruisseau posent eux déjà d’autres graves problèmes…

Si le Colombier n’est pour rien dans les problèmes hydrauliques du village, s’il joue encore bien son rôle historique, si les élus municipaux tentent de lui chercher des noises à tort, des questions essentielles sont donc posées :
- Qui causent les inondations ?
- Qu’a-t-on fait depuis 2001 pour les éviter ?
- Pourquoi M. le maire accuse soudainement le Colombier ?

Voir la suite « 10. Le Colombier vous salue bien ! »


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